Le nommé Belinga est grièvement blessé au bras et à la jambe droite.
Il a été transporté d’urgence dans un centre hospitalier avec une autre personne poignardée, ce lundi 4 janvier 2021. La scène s’est produite au lieu-dit KM Bonamoussadi, c’est dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala. Le jeune homme a reçu des coups de poignard alors qu’il tentait de protéger sa petite amie. Nous avons trouvé sur le lieu du crime une machette ensanglantée.
Lundi aux environs de 21h, une horde de jeunes dont on ignore l’identité, a investi le carrefour KM, a tenu en respect tous les usagers et riverains du coin. Gourdins, longues machettes, et bouteilles cassées comme armes de guerre, ces jeunes hommes parmi lesquels des adolescents ont lancé une opération d’agression en bande, créant la panique totale.
Cette opération a duré environ 30 minutes et le calme est revenu quelques heures après. Mais les riverains disent avoir peur d’une nouvelle attaque.
«Jusqu’ici j’ai peur qu’ils reviennent. Ils ont poignardé un jeune gars ici du nom de Belinga parce qu’il leur a demandé ce qu’ils voulaient, en protégeant sa copine», nous raconte un vendeur de téléphone au carrefour Km. Il a vécu la scène étant devant sa boutique. «Je ne sais pas à quel moment ils sont arrivés. J’ai constaté que les gens couraient dans tous les sens, et j’ai vu des gaillards passer sur une moto avec des poignards. J’ai fermé ma boutique et je suis restée à l’intérieur», laisse entendre une femme détentrice d’un kiosque de transfert d’argent. Elle dit avoir été sauvée de justesse.
Ces jeunes hommes sont venus à bord de motos et attaquaient tout le monde sans exception. La cible principale serait un groupe de jeunes du quartier, témoignent des riverains. «Je pense que c’était un retour, parce que lorsqu’ils sont arrivés, ils se sont dirigés vers une boutique à côté de laquelle, ils ont indexé certains jeunes qui y sont régulièrement regroupés. Ils ont saccagé les tables des femmes qui font le call-box, cassé les étalages de la boutique du sénégalais et ils sont repartis», raconte un moto-taximan qui a vécu la scène.
Ils sont repartis, mais sont revenus avec des casiers de bouteilles brisées qu’ils visaient dans tous les sens. «Je n’ai même pas eu le temps de fermer la boutique parce qu’en sortant une bouteille pouvait me percer la tête», indique un boutiquier, victime de l’agression. Le coffre dans lequel il expose ses bijoux a été vandalisé.
Deux jeunes du quartier ont été interpellés lors de ce désordre par les éléments du commissariat du 12ème. Mais les agents de maintien de l’ordre n’ont rien laissé filtrer.
C’est un phénomène qui se répète dans la ville de Douala. Au mois d’octobre 2020, on enrégistrait un cas similaire au quartier Deido toujours à Douala.
Rachèle KANOU