Certains élèves habitants le quartier makepe-missoko lieu-dit pont cassé ne sont pas rendus à l’école ce jeudi 16 septembre 2021, le seul pont qui ralliait leur domicile à l’établissement scolaire à cédé sous la pression des eaux.
Les inondations qui ont envahi plusieurs zones de la ville de Douala ce jour ont fortement joué en défaveur des élèves qui ont eu de la peine à se rendre dans leurs établissements scolaires respectifs. A makepe Missoke fief des inondations par exemple, c’est un pont construit en matériaux provisoire qui a été emporté par les eaux.
Il est 11h30 lorsque nous arrivons sur les lieux. Les hommes et quelques femmes regroupés près de ce cours d’eau ne savent à quel saint se vouer. Les habitations aux alentours sont remplies d’eau. Les mamans à la tâche vident les maisons de l’eau avec les serpillères. Certaines ont déjà étalé leur matelas et les meubles mouillés, sous le soleil qui pointe à l’horizon. Ils sont aidés par leurs enfants que les inondations ont contraint à rester à la maison ce jour de classe.
«Depuis 3h que nous sommes debout. Voilà les enfants, ils ne sont pas allés à l’école. Les fournitures scolaires qu’on venait d’acheter, on doit renouveler, tout est mouillé»,
déplore Jeanne.
Les habitants de ce quartier cherchent le moyen de mettre un pont provisoire pour permettre aux enfants de se rendre à l’école.
«Nous avons besoin d’un pont en planche pour au moins permettre aux enfants de traverser. Il y a des enfants qui traversent d’ici pour aller à l’école»,
soutient Ferdinand Leubo.
7 ans déjà que ces populations vivent ce calvaire. Le pont s’était effondré en 2012. Un projet mis sur pied pour sa réhabilitation, mais jusqu’à nos jours les populations continuent d’attendre. A chaque saison des pluies, le quartier est inondé. Ils sont nourris à chaque fois de promesses des politiciens.
«On attend. Chaque veille des élections on nous promet mais après, on nous met aux oubliettes. C’est la population qui se débrouille à mettre ce pont avec les collectes et les dons des bienfaiteurs. Ça tombe on arrange»,
martèle une habitante de ce quartier.
Hormis Makepe Missokè, plusieurs quartiers de la ville étaient envahis par les eaux qui s’abattent sur Douala depuis ce matin. De nombreux élèves sont arrivés tardivement dans leur établissement certains n’ont assité qu’aux cours de l’après midi.
Rachèle KANOU
