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POURPARLERS AUTOUR DU BEBE DISPARU : Y A-T-IL EU NEGOCIATIONS ENTRE LA FAMILLE ET LE MINSANTE?

C’est la principale question que se pose le peuple camerounais dans son ensemble, après la réaction d’Esther Bell suite à la concertation avec le ministre de la sante publique au sujet de l’affaire de la réclamation de son bébé à l’hôpital Laquintinie de Douala.

«Je voudrais dire que je sors d’ici avec des réponses après ce qui s’est passé. Alors je sors ayant fait mon deuil. Je sais ce qu’est devenu le fœtus en question, je ne peux que rendre grâce à Dieu et m’arrêter là »,

a affirmé Esther Bell le 06 avril, après une séance à huis clos entre le ministre Manaouda Malachie, le gouverneur de la région du Littoral, les dirigeants de l’hospital Laquintinie, la plaignante mère du bébé réclamé et ses avocats.

Une déclaration qui a créé un tollé sur la place publique, car de nombreux camerounais pensent avoir soutenu en vain une femme en détresse, qui réclamait son bébé volé comme cela avait été le cas pour Vanessa Tchatchou en 2011. Pour en avoir le cœur net, Griote TV a posé la question à Luc Ndjemba le père de l’enfant, dans l’optique de savoir si la famille a reçu une compensation financière tel que le révèle des sources, l’homme a répondu par la négative, rajoutant par ailleurs qu’il est faussement accusé d’avoir reçu de l’argent. Il révèle que Esther a fondu en larmes lorsqu’elle a vu la stagiaire accusée de n’avoir pas respecté la procédure lors de son accouchement.

Nous avons par la suite demandé pourquoi ce silence subit de la famille, «Esther a besoin de repos», nous a-t-il fait comprendre. Pour l’instant, difficile d’en savoir davantage entre le peuple consterné et les opinions dubitatives après le huis clos.

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Il n’y a pas eu vol de bébé, l’enquête administrative s’arrête, essentiel des déclarations à la presse

Face aux journalistes, les différents intervenants dont la plaignante et son conseil, le Pr Noel Essomba, directeur de l’hôpital Laquintinie et le Dr Manadouda Malachie, ministre de la santé ont tous fait comprendre qu’il n’y a jamais eu vol du bébé d’Esther Bell.

« Nous avons revisité le parcours de la patiente, madame Esther Bell et nous nous sommes rendus compte qu’elle a fait plusieurs formations sanitaires, que ce soit à Nylon…ou alors l’hôpital Laquinitinie où elle est venue en dernier ressort … et nous sommes parvenus à des conclusions. La première conclusion c’est que vous devez savoir qu’il n’y a pas eu de vol de bébé, il n’y avait pas de bébé, pour qu’il y ait vol … Madame Bell Esther a conduit une grossesse qui malheureusement … n’a pas pu passer le cap de six mois. Les spécialistes, gynécologues vont parler d’un avortement tardif, donc c’est ce qui est arrivé »,

a déclaré  le ministre.

Cependant, Manaouda Malachie reconnait le fondement du trouble de la famille et explique cela par un déficit de communication du personnel soignant aux patients.

« Il y’a un problème quand même de communication au niveau de Laquinitine et d’ailleurs nous avons étendu cette recommandation à l’ensemble des formations sanitaires. Que ce soit en interne, que ce soit de l’extérieur. Ils doivent mieux communiquer, mieux expliquer ce qui se passe avec une patiente»,

a ajouté le ministre.

Par ailleurs, d’autres mesures à l’instar de la présence d’un proche de la patiente en salle d’accouchement, l’amélioration des caméras surveillance ont été évoquées et feront dans les prochains jours l’objet d’une note circulaire.

Au cours de ce point de presse, le Pr Noel Essomba a assuré d’améliorer les manquements. « Nous avons promis d’améliorer cette communication ainsi que d’autres procédures … dans cette formation sanitaire ».

Esther Bell est arrivée le 30 mars dernier à l’hôpital Laquintinie, c’est au petit matin du 31 qu’elle se réveille, consciente d’avoir mis au monde un bébé qu’elle avait hâte de voir. Mais, on lui apprenait conformément à ce qui a été dit en conférence de presse qu’elle avait fait un avortement tardif. Malgré cette mise au point, une incongruité demeure, car alors que le ministre et l’hôpital Laquintinie apprennent que la grossesse de la dame n’a pas dépassé le cap de six mois, une échographie dont notre rédaction a eu connaissance indique qu’elle devait accoucher le 24 mai, ce qui signifie qu’à son arrivée à l’hôpital, elle devait être enceinte de huit mois.

Chanelle NDENGBE

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