La rentrée scolaire de l’année 2023-2024 a débuté au Cameroun ce matin du 4 septembre, elle est notamment marquée par une attitude ambiante chez les benjamins de chaque cycle.
Ils arrivent pour la première fois à la maternelle et au lycée. Les élèves de la petite section, ou encore nursery 1 et ceux des classes de 6e ou de form1, ont particulièrement attiré notre attention au milieu de toute cette ambiance de la rentrée scolaire manifestée dans différents établissements de la ville de Douala.
A la maternelle
Plusieurs bambins ont pris la route de l’école accompagnés de leurs parents ou aînés. Les salles de classe des écoles maternelles qui accueillent ces enfants explosent par les comportements tantôt convergents et tantôt divergents, les enseignantes ont du pain sur la planche. A l’école Anderson, à Bonamoussadi, dans le 5e arrondissement de la ville de Douala, Il y’en a en effet qui sont tristes, super heureux et ceux qui se croient dans une salle de jeux. C’est la fête pour cette catégorie d’élèves. Ces derniers courent et sautent dans tous les sens. Quelques parents vivent ces moments et apprécient la rapide intégration de leurs enfants. « Je pensais qu’elle allait pleurer, mais elle est calme, mais aussi, elle est très vaillante, rester à la maison pour elle c’est un perd temps », déclare une maman. Par ailleurs, c’est un moment émotionnel pour de nombreux parents qui n’ont pas pu se détacher de leurs enfants et ont choisi de rester vivre leur entrée à la maternelle avec eux, du moins pendant un bon moment. « La séparation n’est pas du tout facile entre la mère et l’enfant. Donc, on est obligé de rester voir comment ça se passe », témoigne une autre maman.
Pour ce qui est des enseignants, ils réussissent leur mission rappeler les enfants à l’ordre quoiqu’avec beaucoup de peine. « Le grand monsieur là-bas au fond, c’était difficile depuis ce matin. Mais il s’est calmé », apprend dame Nathalie Onana, enseignante à l’école maternelle Anderson. Beaucoup n’ont pas réussi à s’adapter de sitôt, les enseignantes s’attelaient alors à calmer les enfants qui ne cessaient de pleurer.
Les benjamins du lycée …
Les élèves de classe de 6e et form1 ont massivement répondu présent pour le premier jour de la rentrée. Sur les chemins de leurs différents établissements, les nouveaux lauréats du CEP, marchaient avec élégance dans leur tenue de classe, bleue-ciel/bleue-marine, au lycée Bilingue du génie militaire et beige-vert au lycée de Ndog-Hem, deux établissements secondaires de l’arrondissement de Douala 3e que nous avons visités.
A l’extérieur du premier établissement, nous avons fait la connaissance de la jeune Aude, élève de form1, une fillette toute timide. Sa maman Elisabeth nous rassure tout de même qu’elle est heureuse. « Elle est fière, elle est contente », confie-elle. « Je me sens bien, je suis très fière d’accompagner ma fille pour la première en classe de form1 ici au lycée du génie militaire », ajoute-t-elle. Au lycée de Ndog-Hem, la cheffe de l’établissement nous a ouvert les portes et nous a expliqué le processus d’intégration des nouveaux et plus jeunes élèves du lycée, Veronique Ngo Nyekel épse Ndi évoque un «encadrement de proximité ». « Nous faisons un encadrement de proximité. Il y a d’abord un rassemblement que nous allons tenir tout à l’heure…Après le grand rassemblement, les surveillants de secteurs sous l’encadrement des surveillants généraux vont vers les élèves de 6e », apprend madame le proviseur. Ils sont éduqués à s’adapter au système du secondaire, en matière de langage et de considération des outils. « Il y a d’abord un problème, parce qu’on leur apprend qu’ici, on ne parle pas de maître, on ne parle pas de maîtresse, on parle de professeur, professeur d’anglais, professeur de mathématiques. Donc il y a une certaine éducation qu’on leur donne. On ne dit pas viser le domodomo, on ne joue pas au pousse-pion etc. Et que la sonnerie ne veut pas forcément dire aller dehors, mais aussi la fin d’un cours et le début d’un autre », indique-t-elle.
Les apprenants de 6e que nous avons rencontrés dans cet établissement ont tous manifesté de l’enthousiasme. « Je me sens très-bien et enthousiaste. Je suis très fière d’être quittée du primaire pour aller de l’avant», témoigne Elisabeth Alexia de la 6m6. « Je suis fière d’être au lycée de Ndog-Hem en présence de mes camarades que je ne connais pas et dont je vais faire la connaissance. Je suis aussi fier de progresser de plus en plus », ajoute Hermann, élève en 6m3. Leurs enseignants se préparent également à s’investir pour leur adaptation « Alors ils sont tout petits, nous devons les amener à comprendre que le système a changé. Nous allons prendre le soin de nous occuper particulièrement de chaque élève bien que l’effectif soit un peu grand. Pour les amener à bien s’imprégner des différentes disciplines, on va juste adapter un système de travail qu’on appelle l’APC (Approche par compétences) », explique dame Carole Billong, enseignante de sciences de la vie et de la terre dans l’établissement.
L’école a donc repris au Cameroun après environ trois (03) mois de vacances, le zèle qui gagne les apprenants, les promus en particulier, satisfait les parents qui attendent de bons résultats, tandis que les encouragements au travail se renouvellent pour ceux qui reprennent afin que cette année soit meilleure.
Chanelle NDENGBE
