Pour cette année 2020, deux femmes ont manifesté leur ambition pour le fauteuil présidentiel.
Il s’agit du Dr Makalé Camara et Dr Makalé Traoré, toutes deux anciennes ministres.
Dr Makalé Traoré, ira à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, sous la bannière du parti de l’action citoyenne pour le travail (PACT), et Makalé Camara sous la bannière du FAN, Front pour l’Alliance Nationale.
Makalé Camara, a déposé sa candidature le 7 septembre dernier, après celle de Traoré et sur le champ, elle a apprécié le progrès au niveau de la candidature des femmes.
«C’est un progrès que les femmes aient osé sortir la tête de l’eau pour prétendre à la magistrature suprême de notre pays » avait-elle déclaré à sa sortie de la cour constitutionnelle. Poursuivant son intervention, elle a exhorté les guinéens à voter pour les femmes. « Je pense que les guinéens devront regarder cela à deux fois pour se dire c’est la première fois, essayons les femmes ce qu’elles peuvent bien nous apporter », continue-t-elle avant de conclure, «Regardez autour de vous dans le monde entier. Partout où les femmes gouvernent, ce sont les pays mieux gouvernés. Nous aussi, nous pouvons et on est prêt à le démontrer quand nous serons élues présidentes pour la toute première fois en Guinée».
L’ancienne ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger de 2015 à 2017, dit s’engager surtout pour les femmes. Ces dernières qui représentent la majorité du pays, soit les 52% de la population. Et aussi pour les jeunes qui sont majoritaires en Afrique.
Née en 1956 à Mamou en Guinée, Camara est une diplomate, juriste et leader de la société civile engagée au service du dialogue politique et de la promotion des femmes et femmes politiques guinéennes.
Dr Makalé Traoré, femme juriste et économiste de formation, quant à elle, s’engage à réduire les «injustices» à tous les niveaux en Guinée.
Aux yeux des guinéens, l’ancienne ministre de la Fonction Publique, Présidente du Réseau des Femmes Africaines ministres et Parlementaires de Guinée (REFAMP-Guinée), suscite depuis des années un immense espoir pour la gente féminine guinéenne.
«Le PACT comme son nom l’indique, est un acte solennelle d’une rencontre entre une femme et un peuple. Je voudrais que ce soit une convention qui m’engage à travers les engagements qui sont inscrits dans mon programme de gouvernance pour construire une citoyenneté au-delà du militantisme», avait-elle déclaré le 4 septembre 2020, alors qu’elle venait juste de déposer sa candidature.
Lors de l’annonce de celle qui était directrice de campagne du président Alpha Condé en 2010, elle a évoqué les raisons qui l’ont poussée à se lancer dans la course pour le fauteuil présidentiel. «Premièrement, c’est l’Etat de notre nation. Ensuite, une volonté farouche de réduire les injustices à tous les niveaux et ma volonté de rassembler les guinéens».
Connue pour son leadership et son engagement pour l’émancipation de la femme guinéenne, l’ancienne ministre de la réforme administrative et de la fonction publique est fondatrice de nombreuses associations au sein de la société civile guinéenne et d’ONG. Elue Femme Guinéenne de l’année 2010, elle est également chef d’entreprise et présidente de la Coalition des femmes et filles de Guinée pour le Dialogue.
Le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain a pris fin ce 8 septembre 2020. Sur la liste provisoire des 13 candidats, on remarque la présence d’Alpha Condé qui cherche à briguer un troisième mandat et celui de Cellou Dalein Diallo, le fervent opposant de ce dernier.
Rachèle KANOU
