La peine de prison de R Kelly sera connue en mai 2022, le mouvement #MeToo a occasionné une vague de témoignages entraînant sa culpabilité.
Le chanteur afro américain Robert Sylvester Kelly plus connu sous le nom de R Kelly a été reconnu coupable le lundi 27 septembre par un tribunal de New-York, d’une série de crimes sexuels.
À l’issue d’un procès de six semaines considéré comme une étape majeure du mouvement #MeToo, le chanteur américain R. Kelly a été reconnu coupable d’avoir dirigé pendant des années un «système» d’exploitation sexuelle de jeunes femmes parmi lesquelles des mineures.
D’après l’AFP la majorité des plaignantes était des femmes noires. Le chanteur de 54 ans, était jugé depuis plus d’un mois notamment pour extorsion, exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, corruption et travail forcé. Des actes qui s’étendent sur la période allant de 1994 à 2018.
Accusé d’avoir constitué un réseau d’esclavage sexuel
Connu pour son tube mondial «I Believe I Can Fly», R Kelly répondait d’une dizaine de chefs d’accusation, dont certains concernent plusieurs victimes présumées. Il était accusé d’avoir des relations sexuelles avec des mineures mais aussi accusé d’avoir enlevé, séquestré, menacé et filmé, à leur insu, plusieurs jeunes filles et jeunes femmes dans différents états américains.
C’est au début des années 2000 que le chanteur était poursuivi pour la première fois, il avait été acquitté en 2008 à l’issue d’un procès lié à des enregistrements vidéo d’actes sexuels réalisés avec une jeune fille de quatorze ans.
D’après le journal Le Figaro, c’est l’élan du mouvement #MeToo qui a «jeté une lumière crue» sur le passé de R Kelly. Un réexamen activé par la diffusion, en 2019, d’un documentaire accablant qui le mettait en cause, témoignages à l’appui, pour de multiples agressions sexuelles, notamment de filles de moins de seize ans. Plusieurs enquêtes ont alors été ouvertes et la maison de disques Sony Music a mis fin au contrat qui liait sa filiale RCA au crooner star des années 1990.
Rachèle KANOU
