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RENTRÉE SCOLAIRE : DES BIENFAITEURS VOLENT AU SECOURS DES ENFANTS VICTIMES DES CONFLITS AU CAMEROUN

Dans la ville de Douala, ils sont nombreux ces enfants victimes des conflits qui sévissent dans les zones anglophones du Cameroun, ils ne bénéficient pas toujours de leur droit à l’éducation.

En plus des problèmes liés à la santé, au logement et même à la nutrition, certains enfants déplacés internes, jusqu’ici n’ont pas trouvé de repère dans leur éducation scolaire. Un problème crucial qu’expose la déléguée en charge des affaires sociales de Douala 4.  Les conséquences sont lourdes selon elle.

«Un enfant qui ne va pas à l’école est exposé à des fléaux sociaux, tels que la délinquance juvénile. Beaucoup de jeunes filles se livrent à la prostitution et à très bas âge et tout ce que cela entraîne. Il y a les violences basées sur le genre, parce qu’elles se font agresser, elles sont violées, et il y a des IST qui se multiplient. Les grossesses non désirées et les interruptions involontaires des grossesses»,

Dénonce la déléguée.

Il s’agit d’un fléau qui découle du manque d’activité et de l’oisiveté.

«Ça fait quelques semaines seulement on nous a demandé de répertorier les déplacées internes enceintes, il n’y en a pas pourtant l’activité sexuelle dangereuse est récurrente. Parce qu’à peine elles sont enceintes, elles sont obligées d’enlever. Je parle des adolescentes. C’est un constat décevant mais c’est la vérité ».

Josiane Mateke était invitée à la cérémonie de remise des kits et fournitures scolaires organisée par Give Hope to Our Children à Bonaberi dans l’arrondissement de Douala 4.

 

L’ action louable  de  l’association Give Hope to Our Children (GHOC)

C’est face à cette problématique de la non scolarisation de certains enfants que GHOC s’est donné pour objectif depuis 3 ans de redonner du sourire et de l’espoir aux enfants déplacés de la crise anglophone, des enfants victimes de Boko Haram dans le septentrion du Cameroun et d’autres enfants vulnérables. Cette année par exemple, l’association Give Hope to Our Children (GHOC) a scolarisé 101 enfants, soit 35 dans la ville de Douala, 44 à Maroua, 18 à Garoua et 4 à Bafoussam.

«Si aujourd’hui on a une quarantaine d’enfants qui iront à l’école avec toutes leurs fournitures, leur scolarité, ceci retire au moins 40 enfants de la rue. Ça redonne de l’espoir à 40 familles. Et avec la sensibilisation que nous faisons auprès des parents, il faut avouer qu’à cause des difficultés,  beaucoup de parents ont démissionné de leur responsabilité. Ils pensent avoir tout perdu, ils sont découragés mais avec la sensibilisation et des petites activités pareilles, je pense qu’à la longue ça va changer beaucoup de choses»,

se réjouit la déléguée des affaires sociales.

Le promoteur de cette association, l’Abbé Francis Epah dit être satisfait des résultats que cette action humanitaire a produits.  En effet, 48 enfants sur 58 ayant présenté les examens officiels ont réussi.

Parmi les bénéficiaires des kits et bourses scolaires, il y a des enfants qui après avoir perdu deux années sans scolarisation ont retrouvé la joie de retourner à l’école grâce cette action de solidarité.

«Les amba nous ont empêchés d’aller à l’école pendant deux ans. Nous sommes partis parce qu’on avait trop de peur.  Notre tante nous a mis en contact avec father francis et c’est déjà la deuxième année qu’il s’occupe de nos études. GHOC s’occupe de ma pension et de mes fournitures scolaires depuis 2019. C’est grâce à ça que je suis retournée à l’école. Je dis grandement merci à tous les bénévoles de GHOC. Que Dieu les aide»,

remercie Mamafo Kanella, ressortissante de la ville de Kumba dans le sud-Ouest du Cameroun.

Le 4 septembre dernier, GHOC a procédé comme depuis 2 ans, à la remise des kits et bourses scolaires aux enfants avec l’aide des partenaires et des personnes de bonne volonté.

Rachèle KANOU

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