Ce n’est pas la grande forme financière du côté des parents d’élèves en cette veille de rentrée scolaire, l’argent est rare et il faut serrer la ceinture pour garantir un bon retour des enfants à l’école.
Le mercredi 28 Août 2024, au marché Mboppi, l’absence des parents dans les librairies et points de ventes de fournitures scolaires ne passe inaperçue à quelques jours de la rentrée. C’est du moins ce que nous avons constaté sur le terrain.
Il n’y a pas d’argent !
Au micro de Griote, l’ambiance est plutôt morose chez la plupart, car parents autant que libraires, disent attendre les salaires de fin de mois et les cassations de tontine.
« Les parents sont sous le joug de la crise financière camerounaise , ils se plaignent de l’augmentation des prix des manuels qui est à hauteur minimale de 50f pour les stylos et 100f pour les cahiers. Ils disent attendre les salaires du mois et les cassations dans les tontines, ce qui leur permettra d’inscrire d’abord les enfants car ils ne l’ont pas encore fait et plus tard se pencher sur la question d’achat des livres. »,
affirme la responsable d’une librairie au marché Mboppi à Douala.
Pour d’autres parents encore, l’heure de la rentrée n’a pas sonné ils vaquent à d’autres occupations mais restent tout autant stressés par la rentrée qui pointe déjà à l’horizon.
« Vraiment moi je ne sais pas, je suis là je n’ai pas encore programmé acheter les cahiers déjà qu’il n’y a pas d’argent. Pour le moment, je pense à autre chose ils vont d’abord commencer comme ça après on verra, c’est dur »,
s’exprime une maman de 5 enfants au micro Griote TV
Il y a trop de livres …
La nouveauté de certains manuels scolaires de 6e en 3e et de Form 1 à Form 5 ne laissent pas indifférents plusieurs parents qui se demandent quelle est la raison d’une telle instabilité manifeste dans la liste des livres. Certes l’état renouvelle les manuels scolaires après 03 ans, mais cette routine cause la gêne des parents, d’ailleurs, dans plusieurs cas, les manuels achetés ne sont pas toujours utilisés car il y plusieurs livres d’activités et l’enseignant choisi celui qui lui convient au détriment de l’autre, nous informe l’une de nos sources. Cette indécision oblige les parents à une dépense supplémentaire qui ne leur est d’aucun avantage. Par contre d’autres parents préfèrent se tourner vers les livres du poteau car ils sont plus accessibles.
« C’est trop difficile, les conditions de vie sont devenues compliquées, je préfère me retourner vers le poteau car là au moins les livres sont accessibles. Ceux qu’on pouvait prendre en librairie à 6000f on les obtient à 3000f-3500f. », dit un monsieur.
Un autre parent affirme « Moi je ne vais pas très souvent en librairie car j’ai 05 enfants et ce n’est pas aisé de prendre des livres neufs. Lorsque le livre est nouveau au programme je suis obligé de l’acheter ».
Hormis le prix des livres, la rumeur relative à l’annulation des frais d’APEE est démentie et les parents sont dépités après avoir dans un premier temps célébré, même si pour certains, pareille décision est impossible dans un contexte comme le nôtre.
Les défis de la rentrée scolaire sont divers, mais le nœud du problème demeure la recherche de l’argent devant faciliter la prise en charge des enfants.
Christagit Womsiepon (Stagiaire)
Très compliqué vraiment la rentrée à tous les niveaux, courage à vous