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RENTRÉE SCOLAIRE SOUS FOND DE COVID-19 : LES FRAIS DE SCOLARITÉ DE L’ANNÉE DERNIÈRE PAS COUVERTS PAR DE NOMBREUX PARENTS

Plusieurs parents n’ont pas payé la dernière tranche des frais de scolarité de leurs enfants.

Le coronavirus est arrivé avec la baisse des activités et ses conséquences sur le plan économique. Le paiement de la dernière tranche des frais de scolarité commençait à faire pression au mois de mars, lorsque tombe la décision de l’arrêt des cours. Jusqu’ici donc, les parents peinent à boucler le solde de l’année 2019-2020, afin d’entamer la nouvelle année.

«Quand le corona a commencé on ne savait même pas où on se trouvait. Mon salaire a été divisé en trois, on joue seulement au maintien.  Je suis allée à l’école pour inscrire l’enfant, on a demandé que je paie d’abord la troisième tranche de l’année dernière», explique Murielle, mère d’un élève de class 5 dans une école privée.

Dans un autre établissement, une grosse pile de bulletins attend les parents. Il s’agit des documents de ceux qui n’ont pas pu s’acquitter des frais restants. «Les parents pleurent seulement, ils disent que c’est dur. Ça n’a jamais été comme ça», affirme dame Mengue, responsable de l’économat d’un collège.

Pour ne plus faire face à ce genre de situation, certains établissements exigent pour la rentrée 2020-2021 un paiement en deux tranches pour les classes d’examen et un montant dérisoire pour la dernière tranche des autres classes. « L’année dernière la dernière tranche était 30 000f, cette année c’est 15 000f».

Et pour cette rentrée scolaire, on  observe une baisse drastique du taux d’inscription dans les écoles, à quelques jours de la rentrée scolaire.

Contrairement aux années précédentes, les parents traînent à inscrire les enfants à l’école.  Que ce soit dans les écoles privées ou encore au public. La rentrée est lente.

«Elle est timide. L’année passée à cette période, on était déjà à 75% de nos effectifs du taux de recrutement. Mais par rapport à ce que nous voulons comme effectifs dans nos classes, nous  ne sommes qu’à 15% ; c’est vraiment lent», déclare Réné Nyambi, responsable d’une école privée dans la ville de Douala.

Sur les raisons de ce retard, certains responsables d’établissements, pensent que les parents ne sont pas suffisamment informés de la situation de la Covid-19 au Cameroun, ou encore font face aux soucis économiques.

Il est 12h45 ce lundi 28 septembre 2020, pas l’ombre d’un seul parent venu inscrire son enfant, dans cette école située à Bonamoussadi dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala. L’ambiance est morose, les responsables assis devant leurs bureaux attendent impatiemment.

Rachèle KANOU

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