Ils disent attendre la décision du gouvernement.
Plusieurs responsables d’écoles ne savent pas si leur établissement scolaire sera dans le système de mi-temps, qui s’impose désormais pour le respect des mesures de distanciation. Il n’y a pas eu augmentation de salles de classe, ni même recrutement des enseignants dans les écoles publiques.
«Nous attendons, on ne sait pas, on ne sait pas, on se pose la question, ce sera à combien d’élèves par classe, on est troublé», laisse entendre une directrice d’école. L’établissement scolaire public dont elle a la charge, fonctionne depuis des années sous le système de mi-temps et déjà avec un grand effectif dans les salles de classe.
«Dans ma classe du CM2, j’ai parfois près de 70 élèves et les uns sont assis collés aux autres. Jusqu’ici je ne sais pas comment cela va se passer. Même si j’ai eu près de 95% du taux de réussite aux examens, il y a ceux du CM1 qui doivent monter. Donc maintenant comment je fais pour contenir les effectifs, en respectant cette mesure, je n’en sais rien», martèle la directrice.
Les prescriptions de l’Etat lors du début des cours post crise covid-19 faisaient état de 50 élèves par classe. Mais comment réguler cette situation face aux effectifs pléthoriques? Difficile de répondre à cette question.
Nous nous sommes rendus dans une autre école privée au quartier Bépanda. Il faut signaler que par classe, on compte en moyenne 70 élèves, dans un climat de promiscuité. Seulement pour l’instant, l’école va fonctionner en journée continue. Chose que les parents ne comprennent pas. « Ce n’est pas évidemment ça. J’ai bien peur de ce qui va se passer avec les enfants. Les classes ne sont pas spacieuses. Ça me décourage même. Si j’avais le choix de laisser les enfants à la maison, je le ferais. Ça fait peur », déplore une femme venue inscrire ses enfants
Certains essayent déjà de faire avec les moyens dont ils disposent, en attendant les clarifications des hauts responsables de l’éducation. «Nous attendons du MINEDUB les dernières décisions. Il ne nous a pas encore fait part du nombre d’élève par classe», nous dit René Nyambi, directeur d’une école privée. Néanmoins, dans son école, il compte prendre un nombre conséquent par rapport au respect de la distanciation physique. «Mais nous-mêmes, nous essayons déjà de voir depuis les examens officiels, comment respecter la distanciation. Nous le faisons ainsi, en attendant de voir si les choses vont changer», dit-il sous une note d’espoir, car faut-il le dire, la réduction du nombre d’élèves dans les écoles fera une révision de plusieurs facteurs pour les promoteurs d’établissements scolaires.
Même si les parents traînent à inscrire les enfants, il est certain que la rentrée sera effective. Seulement, le dispositif permettant de gérer les mesures barrières contre la covid-19 reste problématique.
Certaines écoles privées ont construit de nouveaux bâtiments, entraînant des frais supplémentaires pour les parents, mais dans les écoles publiques, la réalité est toute autre.
Rachèle KANOU
Félicitations pour l’article en ce moment c’est vraiment un casse tête…vous faites du bon boulot je ne rate aucun publication
Merci beaucoup pour ces mots d’encouragement