La reprise de certaines  épreuves du baccalauréat pour cause de fraude, n’a pas été sans conséquence sur les élèves.

Cet après-midi, nous avons rencontré Junior, de la classe de Terminale D, qui n’est pas parvenu à nous dire comment il a abordé les épreuves d’aujourd’hui «C’est Dieu qui est au ciel … on compose seulement aussi». Il est d’ailleurs convaincu d’avoir affronté l’épreuve de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) alors que le programme prévoit le passage de cette matière demain matin.

A 7h 30 au lycée bilingue de Bépanda, de nombreux élèves arrivaient sur un pas alerte et un air tourmenté. Ils n’ont pas voulu répondre à nos questions, préférant se concentrer sur les épreuves à affronter le long de la journée.

Les mesures de contrôle contre la fraude sont restées les mêmes, mais les responsables des  centres ont prescrit forte  vigilance aux surveillants.

Chaque candidat a regagné la même  salle et  gardé le même numéro de table, qu’il avait lors de la première évaluation. Un  candidat par banc. Deux surveillants par salle d’examen pour 24 élèves respectant les mesures barrières contre la covid 19.

La première épreuve, celle de physique,  concernant uniquement les élèves de la classe de terminal D a débuté ce matin à 8 h précises.

«A partir du portail, la fouille a été systématique et dans les salles de classe comme madame la ministre  a insisté,  c’est 24 candidats  et nous avons réitéré à nos surveillants  d’être plus vigilants et nous sommes sûr qu’à la fin ça va bien se passer », rassure Yvette Mukete, proviseur du Lycée bilingue de Deido à Douala.

Les épreuves  reprises  par les élèves des terminales  C, D, et TI ont fait l’objet de fraude lors de l’examen du baccalauréat qui s’est  déroulé du 21 au 24 juillet 2020 sur l’étendue du territoire national. La ministre Pauline Nalova Lyonga des enseignements secondaires  avait alors rendu un communiqué faisant état de la reprise de ces épreuves qui avaient fuité sur les réseaux sociaux.

Même si pour l’heure, les responsables de cette malheureuse  tricherie ne sont pas officiellement dévoilés, un cadre  de l’éducation a révélé à notre rédaction la semaine dernière, que les responsables du chaos orchestré lors du baccalauréat étaient connus.

Rachèle KANOU