Elles font partie des 90 conseillers régionaux votés le 6 décembre dernier dans la région du littoral.
Les résultats ont été proclamés ce 8 décembre à la cour d’appel du littoral.
Ces conseillers sont constitués de 70 délégués départementaux dont 18 femmes toutes élues au suffrage universel indirect ainsi que de 20 représentants du commandement traditionnel soit zéro femme.
Ce nombre de femmes au conseil régional, se trouve largement en dessous du quota de 30% de représentativité féminine à tous les niveaux de prise de décision, que revendiquent les organisations de défense des droits des femmes.
Toutes militantes du Rassemblement démocratique du peuple Cameroun, elles sont repartis comme suit : Dans le département du Moungo, on note 4 femmes sur 9 ; dans le Kam, 1 femme sur 6 ; dans la Sanaga maritime, 4 femmes sur 15, et dans le département du Wouri on compte seulement 9 femmes sur les 30 délégués départementaux élus.
Les conseillers municipaux et les chefs traditionnels étaient aux urnes dimanche dernier pour élire leurs Conseillers régionaux. Une élection qui se déroule ainsi, près de 25 ans après l’entrée en vigueur de la Constitution de 1996 qui prévoit la mise en oeuvre de la décentralisation.
Ces derniers ont été élus selon la loi n° 2006/004 du 14 juillet 2006 fixant le mode d’élection des Conseillers régionaux qui, à son article 17, stipule que : « 1/ Les délégués des départements sont élus par un collège électoral composé des conseillers municipaux. (2) Les représentants du commandement traditionnel sont élus par un collège électoral composé des chefs traditionnels de 1er, 2ème et 3ème degrés autochtones dont la désignation a été homologuée, conformément à la réglementation en vigueur. (3) Les membres du commandement traditionnel justifiant de la qualité de conseiller municipal, expriment leur suffrage dans un seul collège électoral ».
Pendant le déroulement des élections qui a eu lieu à Douala en présence d’un cordon de sécurité et dans le strict respect des mesures barrières contre le coronavirus, nous avons noté la présence de nombreuses femmes conseillères municipales, venues exprimer leurs droits et devoirs de vote. Et aussi des femmes parmi les observateurs d’Election’s Cameroon.
Mais au rang des 78 représentants du commandement traditionnel du département du Wouri qui également ont voté au lycée Joss de Bonanjo à Douala, aucune femme ne figurait parmi ces derniers.
Rachèle KANOU