SOUTENIR LA CONSTRUCTION D’UNE ECONOMIE NUMERIQUE EN FAVEUR DES FEMMES : CAMTEL PORTE LE SPOT

Le développement du numérique offre de nombreuses possibilités et les femmes doivent en profiter, c’est la raison pour laquelle la Cameroon Telecommunications invite la gent féminine à saisir les opportunités qui se présentent à elle.

Au Cameroun, 37,20% d’entreprises sont crées par les femmes, un chiffre qui malgré les inégalités, montre le potentiel à améliorer afin de contribuer à l’atteinte de la transformation de l’économie à l’horizon 2030, selon l’agenda des nations unies sur le développement durable. Pour donc y arriver les disparités de genre doivent être comblées afin de laisser émerger le leadership féminin dans le numérique, tel que cela a été indiqué lors de la journée Camtel de la femme.

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Combler le gap des inégalités de genre …

Difficile de mettre en avant la transformation structurelle de l’économie sans présenter ces chiffres communiqués par dame Lafortune Makota, la représentante de la ministre de la promotion de la femme et de la famille. La gent féminine produit « 80% de la nourriture », mais ne possède que moins de 10% des terres. Or selon les Nation Unies, « l’accès des femmes au foncier est un levier important pour éradiquer la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire et promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes ».

Sur le plan financier, les femmes n’ont pas facilement accès aux financements. Elles ont deux fois moins de chance d’avoir accès au crédit d’investissement (0,5%) vis-à-vis des hommes (0,9%).

Dans la sphère du pouvoir, les disparités sont palpables, aucune femme gouverneur de région, 33 femmes au Sénat face 63 hommes,  61 femmes à l’assemblée nationale contre 119 hommes, 39 femmes maires contre 321 hommes.

Les écarts sont également visibles dans le cadre de l’accès aux outils numériques car «7% de femmes sont moins susceptibles de posséder un téléphone portable que les hommes et 15% moins susceptibles de posséder un smartphone », selon l’exposé de Annie Payep la dirigeante de Tele Asu. Toujours selon dame Payep, « les femmes sont sous représentées dans le secteur des TIC et ne représentent que 20% des travailleurs dans le domaine » et seules 31% de femmes utilisent internet au Cameroun, contre 69% d’hommes conformement aux chiffres du Commowealth Telecommunication Organisation.

Au regard de ces statistiques, l’on se rend bien compte des challenges à surmonter pour combler les inégalités. Malgré ces disproportions encore persistantes entre les hommes et les femmes, une lueur d’espoir est perceptible car pendant longtemps, les femmes qui visaient les postes dit « pour hommes » étaient contraintes d’adopter les codes masculins pour se faire accepter. Mais cette tendance s’amenuise avec le temps et donne ainsi de nombreuses opportunités aux femmes, notamment dans le secteur du digital.

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Les grands enjeux du leadership féminin dans le domaine numérique …

Le rôle central des femmes dans le développement du pays n’est plus à démontrer, l’a souligné dame Judith Yah Sunday Achidi, la Directrice générale de Camtel. Pour la dirigeante de la Cameroon Telecommunications, « l’insertion des femmes dans le monde numérique » est capitale, tout comme les start-ups dirigées par les femmes doivent avoir de la visibilité. Car pour l’instant, une confusion subsiste entre les profils des femmes exerçant dans les métiers liés à la technologie et celles qui sont vulgairement appelées «influenceuses». Or les métiers primaires du digital ne peuvent permettre le développement de l’économie numérique. Pourtant les femmes qui suivent des carrières dans les domaines scientifiques, technologiques de l’ingénierie et des mathématiques sont nombreuses et devraient servir de role model aux plus jeunes. Il est donc question de penser l’information, la structurer et la mettre au service des gouvernants indique Krytel Noupoudem de Africa Designs innovation, parce que «les potentialités sont énormes, notre environnement est propice à l’innovation», selon Aurel Tayou de tech women. Pour ce faire, l’on devrait aider les jeunes filles à avoir confiance en elles, définir leurs rêves comme le pense Florence Tobo Lobe de Rubisadt, sachant que la gent féminine doit pouvoir se dire « La peur ne fait pas partie de mon vocabulaire », selon la dévise de la Directrice Générale de Camtel.

Affronter donc les challenges du numérique, les participantes ont affirmé être prêtes à le faire lors de la journée Camtel de la femme tenue le 26 mars 2024 à Yaoundé sous le thème «Soutenir la construction d’une économie digitale en faveur des femmes». Un événement organisé dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes en rapport avec le 25 ème anniversaire de cette entreprise en vue de promouvoir le développement numérique inclusif, mettre en lumière les opportunités et soutenir les initiatives féminines.

Clarence YONGO

 

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