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TOGO : DES ÉLÈVES SOUMIS À UNE SÉANCE DE DÉSENVOÛTEMENT APRÈS AVOIR ÉTÉ ACCUSÉS DE PRATIQUES DE SORCELLERIE

Plusieurs marabouts ont été invités à délivrer 3 écoliers désignés comme sorciers au sein d’un établissement scolaire au Togo.

L’histoire se déroule dans la préfecture de Kozah, une localité située dans la ville de Kara au Togo. Les faits  dignes de scènes « nolowoodiennes » les plus épiques, mettent  en scène trois enfants, tous âgés de moins de 10 ans dans les rôles de sorciers et trois enseignants auxquels, il faut ajouter treize autres écoliers dans les rôles de victimes.

Au soir 04 mai 2021, lorsqu’un jeune  écolier de sept ans inscrit en classe du  CP2 glisse une information plutôt curieuse à son maître. Selon l’enfant, deux de ses camarades auraient spirituellement séquestré  deux enseignants et treize autres écoliers de l’établissement dans un arbre.

Loin de banaliser l’affaire, l’enseignant va informer ses collègues du « scoop »  et de fil en aiguille,  la nouvelle va se répandre dans toute la localité.

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Les responsables de l’école vont à la suite de cette information, convoquer les parents des  écoliers présumés sorciers à un conseil de discipline spécial durant lequel,  les accusés vont répondre de fait de possession sur leurs camarades et enseignants.

Dans la foulée, plusieurs marabouts sont appelés à la rescousse pour une séance de désenvoûtement qui se tiendra dans l’enceinte de l’établissement le mercredi 05 et le jeudi 06 mai en présence de tout le personnel dirigeant de l’école. Les deux jours passés, les parents de ces présumés   sorciers, vont préférer les garder  à la maison. Ils nourrissent désormais des craintes au sujet de la vie de leur progéniture.

Il faut dire qu’en Afrique de l’Ouest, les pratiques de ce type sont monnaie courante dans les écoles de localités éloignées. Il n’est pas rare que des enfants se trouvent accusés de pratiques de sorcellerie et que des soupçons d’assassinats mystiques pèsent sur eux au mépris des dégâts psychologiques que peuvent entraîner de tels faits.

Pour le cas des élèves de la localité de Kozah, il faut noter que des ONG locales suivent désormais de très près cette affaire pour y apporter un éclairci autre que les faits métaphysiques exposés. En espérant que la population ne décide d’une « chasse aux sorciers » entre temps, elles comptent contribuer à un accompagnement psychologique des personnes directement touchées par ces accusations de sorcellerie.

John MATOU

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