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TROIS ANS APRES LE DECES DE LYDIENNE SOLANGE TABA, SON PERE PENSE QUE LE BOUT DU TUNNEL EST PROCHE

L’affaire du décès de la jeune étudiante de 23 ans reste pendante devant le tribunal militaire d’Ebolowa, son papa dit garder espoir.

Nous avons contacté Patrice Ebembi Mboma le papa de Lydienne Solange Taba pour prendre son avis au sujet de la tournure du procès pour assassinat de sa fille le 25 juillet 2020. L’homme poursuivi n’est autre que Franck Derlin Eyono Ebanga, ex sous-prefet de la Lekoundjé, qui jusqu’ici serait en liberté selon les déclarations de Me Oyié Albert, du collectif des avocats qui représentent les ayants-droits. «J’ai le sentiment que bientôt on verra le bout du tunnel », déclare le père de Lydienne.

Lors du procès de ce mercredi 04 octobre 2023, l’avocat ne voyant pas l’accusé arriver avec les autres prisonniers demande la liste des détenus devant passer devant la barre et l’homme n’y figure pas. Prenant donc la parole, Me Oyié informe la présidente du tribunal de sa surprise, recevant en retour comme réponse que l’administrateur civil est en surveillance judicaire, ordonnée par le juge d’instruction qui conduit l’information judicaire. Une situation incompréhensible vu les faits graves qui sont reprochés à l’ex petit ami de Lydienne Solange Taba, car il ne saurait bénéficier d’une surveillance judiciaire dit l’avocat, qui annonce attaquer la décision.

Lydienne était décédée chez l’ex sous-prefet de la Lekoundjé, à l’époque son petit ami dont elle portait une grossesse de deux mois. La jeune fille avait reçu une balle de l’arme de ce dernier alors qu’elle s’était rendue chez lui nuitamment pour un différend qui les opposait selon les proches de la défunte. Etait-ce le fœtus qu’elle portait ? Nul ne le sait.

Toujours est-il que l’accusé avait déclaré à l’époque qu’il nettoyait son arme et qu’une balle s’en était échappée pour atteindre Lydienne. Une version que contestent les avocats de la défunte qui avaient déposé une plainte le 03 septembre 2020 au tribunal militaire d’Ebolowa pour « assassinat, et violence d’une femme enceinte ». L’administrateur civil Franck Derlin Eyono Ebanga avait été appelé à d’autres fonctions par décret présidentiel du 9 septembre 2020 et depuis lors, il bénéficierait des largesses d’un haut commis de l’Etat dont il serait le proche.

Chantal Mveng

 

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