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TU ETAIS HABILLEE COMMENT ?

C’est l’inadmissible question souvent posée aux victimes de viol lorsqu’elles osent se plaindre.

C’est aussi le thème de la manifestation publique du collectif «soeurcières» dans les rues de Caen en France le samedi 11 janvier 2020. Les membres de ce collectif, des femmes et des hommes ont occupé les artères de la ville strasbourgeoise, portant chacun des vêtements identiques à ceux d’une victime et un message, racontant les circonstances dans lesquelles les agressions sexuelles se sont produites.

www.griote.tvChaque pancarte raconte un drame

Les histoires sont aussi douloureuses les unes que les autres. Une femme violée le jour de son mariage par un invité de la cérémonie, une autre en blouse violée dans un hôpital par un voisin de chambre, ou encore des cas de pédophilie. Dans ce registre par exemple, une jeune dame violée par son père, une autre par un camarade de classe lorsqu’elle avait 10 ans.
Des situations qui viennent remettre en question la thèse de l’habillement comme facteur d’instigation du viol chez les femmes.

Car une opinion laisse penser que des cas d’agressions sexuelles auraient pu être évités si les victimes étaient habillées de façon «descente». Dans les cas ici présentés, on se rend bien compte que l’habillement n’était pas suggestif et que les violences sexuelles ne doivent en aucun cas être imputées aux victimes.

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www.griote.tv ©Maxence Gorréguès / Liberté Caen

Pour organiser cette manifestation, le collectif «soeurcieres» a recueilli les témoignages des victimes ainsi que la description de leur vêtement au moment de leur agression, l’objectif étant de bousculer les préjugés et créer le choc des consciences.

Chantal Mveng

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