Le présumé pédocriminel âgé de 53 ans, est le compagnon de la tante de la victime.
L’adolescente que nous appellerons Maeva subissait des sévices sexuels depuis de longs mois. La jeune fille avait été violée pour la première fois par son bourreau en avril 2019.
Elle était allée passer le week-end chez sa tante, comme elle en avait l’habitude depuis son enfance. Mais ses parents étaient loin de s’imaginer que leur progéniture devait être la victime d’un délinquant sexuel.
Profitant de l’absence de sa compagne, l’homme demande à Maéva de ranger sa chambre. Lorsqu’elle y entre pour exécuter la tâche, le pédocriminel se précipite sur elle, bloque la porte et la viole. Par la suite, il la menace à l’aide d’un couteau se débarasse rapidement des draps ensanglantés et exige que la jeune enfant boive de l’eau salée. Boire de l’eau salée, personne ne sait pour quelle raison.
Par la suite, il somme Maéva de ne rien dire à personne, sinon il va la tuer, l’intimide-t-il.
Le présumé violeur, un pêcheur dans la zone d’Akwa Nord à Douala, a repris son acte plusieurs fois, Maéva compte environ 7 viols. Elle les a subis en silence, son bourreau jouant au papa attentionné à chaque fois que sa compagne était présente.
«En tout cas si tu parles personne ne va te croire», lui avait lancé le pédocriminel.
A l’école, Maéva passait ses journées dans la tristesse …
«Elle était toujours calme, elle pleurait dans son coin», nous dit son camarade junior. C’est d’ailleurs ce dernier qui réussit à faire parler Maéva.
«Quand je lui ai demandé pourquoi elle était toujours en train de pleurer, elle ne m’a pas dit. Il a fallu que j’insiste », nous confie Junior. Maéva lui raconte tout, mais lui demande de garder le secret.
Entre temps, le traumatisme subi par l’adolescente entraine des crises. «Elle a commencé à tomber et je ne comprenais rien », nous relate sa maman. Le 25 décembre 2020, elle s’évanouit, pendant que la famille est en pleine célébration. Junior son camarade et confident arrive le lendemain pour lui rendre visite et décide de rompre le silence. Il raconte tout à la maman de Maéva qui, elle aussi, avait remarqué un changement de comportement chez sa fille, mais ne savait comment l’expliquer.
Tout de suite, des examens médicaux sont effectués et le gynécologue confirme qu’il y a lésion de son hymen. La maman appelle sa sœur pour lui expliquer la situation dans laquelle son compagnon est mêlé, ainsi éclate une dispute familiale. La tante de Maéva commence à la traiter de sorcière, qui veut créer la discorde entre son amoureux et elle. Maman Marvelle comme l’appelle l’adolescente, insulte la mineure sans relache.
Une plainte est déposée à la Brigade Territoriale de Bonanjo, mais elle est sans suite, le bourreau aurait soudoyé pour faire taire l’histoire. La procédure est reprise au commissariat du 9ème, c’est ainsi que le pédocriminel est cueilli.
Chantal Mveng