Alors qu’elle rentrait du travail, Marie Louise B. a été dépouillée de tout ce qu’elle possédait.
Tout était parti pour être une belle fin de journée pour Marie Louise le samedi 8 juin 2024. Ayant reçu son modeste salaire, elle a décidé de faire des achats pour équiper sa chambre dans laquelle elle venait d’aménager à la cité universitaire, sachant qu’elle ne travaille pas loin de là. Il s’agissait entre autres d’assiettes, marmites, ventilateur.
Une fois son service achevé, la jeune femme de 24 ans a emprunté un taxi au quartier Ngoa Ekele où elle travaille comme serveuse dans un restaurant pour la Cité U. Seulement le véhicule avait à son bord des malfrats.
Avant d’entrer dans le taxi, elle a pris le soin de mettre ses bagages dans la malle arrière et s’est installée sans se soucier. Seulement au fil du parcours, elle s’est rendue compte que son chemin est détourné a commencé à s’interroger. Voyant venir une situation inquiétante, elle a envoyé un message d’alerte à un proche et les malfrats dans le taxi ont constaté qu’elle manipulait son téléphone, ils l’ont menacée avec un couteau.
Terrorisée par la scène, ses bourreaux l’ont conduite à Nsimalen, l’ont dépouillée de tout ce qu’elle possédait dont téléphone, assiettes, marmites, ventilateur et l’ont abandonnée dans la broussaille.
La jeune femme a dû quémander de l’argent pour rentrer chez elle deux jours plus tard.
Le taux d’insécurité pour les femmes dans les taxis de la ville de Yaoundé demeure un sujet inquiétant. D’ailleurs l’année dernière, plusieurs cas de féminicides ont été enregistrés dans ce contexte. Un MeToo de victimes d’agressions et viols dans les taxis avaient été au centre des débats.
Chantal Mveng