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VIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE : INDIGNATION COLLECTIVE AUTOUR D’UNE FEMME AGRESSÉE DANS SON VÉHICULE PAR UN AUTOMOBILISTE

C’est l’histoire d’une situation de violence vécue par une femme ce 19 août sur le pont sur le Wouri dans la ville de Douala.

Grâce à une vidéo devenue virale sur la toile, les internautes ont vécu la scène d’une rare barbarie à laquelle a fait face Ingrid Ngouné.

Dans cette vidéo de 2 minutes et 19 secondes, l’agresseur frappe, profère des menaces, brutalise la jeune femme. Des images qui montrent le visage hideux des violences faites aux femmes au Cameroun. Dans l’une des séquences, l’homme déclare «cherchez à déposer la voiture pour faire le constat », Ingrid répond que le constat sera fait et l’homme de rétorquer «vous parlez à qui ? Vous cognez quelqu’un vous voulez partir». La jeune dame garde son calme malgré l’ambiance surchauffée.

Et l’homme de déclarer qu’un pot de phare a été cassé, puis il se jette sur Ingrid la frappe, encore et encore, non sans lui arracher son téléphone et l’insulter. On peut entendre «Idiote», «tu peux me faire quoi ?», «Je te casse la gueule», «je te blesse», «connard», «mouf» ; bref de la sauvagerie à l’état pur.

Le plus surprenant dans cette vidéo c’est qu’aucun homme n’intervient pour retenir ce spécimen qui, dirait-on, serait venu droit du Néandertal, cette espèce déjà éteinte.  Ce sont des femmes qui essaient tant bien que mal de retenir le barbare.

Après diffusion de la vidéo filmée par un proche de la victime, la toile s’est collectivement indignée, plusieurs voulant découvrir l’identité de l’agresseur d’Ingrid Ngouné. C’est alors que son nom est donné,  Armand Brice Fokam Ngnie n’est autre que le fils du défunt chef Bandjoun, Ngnie Kamga. Difficile de comprendre comment quelqu’un venu de la noblesse peut agir comme un primitif.

Pendant ce temps, Ingrid a donné des explications sur les circonstances de l’accident entre sa voiture et celle de son agresseur.

«Je ne suis pas en tort,  c’est lui qui me cogne par derrière. Direct je me suis garée pour voir qui m’a cognée, il a demandé que je lui donne de l’argent, j’ai dit non, mieux on appelle la police pour faire le constat au moment d’appeler, il arrache mon téléphone comme sur la vidéo»,

relate-t-elle dans un tweet.

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Ce soir, elle explique que «l’affaire est entre les mains des autorités compétentes», tandis que de nombreux camerounais réclament justice pour elle. Quant à son agresseur, difficile d’entrer en contact avec lui.

Chantal Mveng

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