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VIOLENCE CONJUGALE : UNE FEMME BATTUE SE REND DANS UNE BRIGARDE POUR DENONCER SON CONCUBIN MAIS REFUSE DE PORTER PLAINTE

La nommée Julienne n’en peut plus des coups violents de son compagnon.

Jeune femme d’une trentaine d’années, elle est traumatisée par la bastonnade récurrente de son concubin, mais elle n’aimerait pas le voir passer une seule nuit en cellule.

Tout ce qu’elle demande, c’est qu’on appelle son homme au téléphone pour lui intimer l’ordre de ne plus jamais la brutaliser. La scène se passe dans la ville de Douala, cinquième arrondissement.

En effet, julienne a été tabassée pour la énième fois dans la soirée du mercredi 1er juin 2022. Au petit matin du jeudi, elle s’est rendue à la brigade de gendarmerie où elle a rencontré un gendarme pour lui faire part de la situation de violence dans laquelle elle vit au quotidien. L’homme en tenue lui a demandé de déposer une plainte, mais elle refuse.

« Je ne veux pas la plainte pardon je veux juste que vous l’appeliez pour le menacer. Lui dire de ne plus me taper, parce que ça en est de trop »,

lance la jeune femme.

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Lorsque l’élément de force de l’ordre insiste pour savoir pourquoi elle refuse la plainte, elle rétorque qu’elle a peur de la réaction de son compagnon, mais aussi des represailles.

«Si vous le convoquez ici et s’il passe la nuit en cellule, il va rentrer multiplier la bastonnade et je ne veux pas. Parce que lorsqu’il me tape souvent et je dis que je vais le dénoncer, il me dit toujours que si je tente, je vais le voir»,

nous dit-elle.

Les gendarmes ont essayé de la convaincre de déposer une plainte, mais en vain. Ce n’est pas la première fois qu’une femme battue réagit de la sorte. Elles sont nombreuses ces femmes  qui gardent le silence face à des situations de violence, incapables d’en parler même à un proche.

Pour le seul mois de mai 2022, Griote a enregistré 16 cas de violence parmi lesquels 4 femmes battues, 2 féminicides, 1 matricide, 3 viols, 1 harcèlement sexuel en milieu professionnel, 1 cas de cyberviolence et 4 cas de harcèlement sexuel au collège l’Etoile à Douala. C’est ainsi dresser le bilan partiel d’une situation qui appelle à agir contre les auteurs de violence.

Rachèle KANOU

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