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VIOLENCES CONJUGALES ENVERS LES FEMMES : L’INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE CLASSE LA RÉGION DU CENTRE AU PREMIER RANG

La région du centre décroche la palme d’or des violences conjugales envers les femmes avec 64% de cas.

La majorité de ces cas de violences conjugales a été enregistrée dans la ville de Yaoundé qui  comptabilise à elle seule, 44% du total de la région du centre.

Ces statistiques publiées par l’institut national de la statistique du Cameroun classe la région de l’Ouest en 2ème position avec 55% du taux de violences conjugales envers les femmes.

53% à l’Est du Cameroun. 52% au sud. Le Nord-Ouest  enregistre 48% et arrive en 5ème position du classement de l’INS.

Dans la région du  Littoral, on enregistre 47%  et la ville de Douala à elle seule compte  44% des cas de violences conjugales envers les femmes.

Le  Nord  compte  44% ; le Sud-Ouest 41% ; l’Extrême-Nord 27% et l’Adamoua 26%.

Quelques cas récents  de violences conjugales envers les femmes

Ces chiffres de l’INS donnent des sueurs froides, mais lorsqu’on revient sur les cas pratiques que nous relayons, la situation est alarmante.  Certaines femmes sont même mortes après de violentes bastonnades et d’autres après avoir été poignardées, tailladées ou même brûlées vives  par leur compagnon.

Le cas le plus récent est celui d’une jeune femme âgée de 25 ans, dont le pied droit a été amputé à cause d’un plat des pattes alimentaires qu’elle a réchauffé pour nourrir les enfants. Les faits qui remontent à plusieurs jours se sont produits à  Mfou, une ville située dans la région du Centre.  Le  nommé Jean Paulin Ndi Ngon a amputé le pied droit de sa femme à coups de machette  à cause d’un reste de spaghetti  qu’il avait consommé la veille et garder une part pour le lendemain.  A son retour des champs,  sa femme avait réchauffé le repas et donné à leurs deux petits  qui pleuraient de faim. Dans une colère noire, il va taper cette femme au point de se servir d’une machette pour lui brésiller le pied, qui sera ensuite amputé dans un hôpital.

Le 13 mai dernier au quartier  Odza dans le 4ème Arrondissement de  la ville de Yaoundé, une dame avait été retrouvée morte au domicile conjugal. Selon les témoignages,  Claire Charlotte Ngono, epse Mendo avait succombé après avoir été molestée par son conjoint, un homme en tenue.

Quelques jours après ce drame mais cette fois à Douala, au quartier Bonaberi, un autre cas de violence avec meurtre avait été signalé. Un homme accusant son épouse d’infidélité l’avait droguée et assassinée dans son sommeil.

Nous nous souvenons aussi d’une femme dont le mari l’avait incendiée dans la maison avec ses enfants. La scène dramatique s’était produite dans la ville de Mbouda, région de l’Ouest.  Cette maman aujourd’hui est physiquement   méconnaissable car elle a été défigurée. Son  fils aîné  âgé de 17 ans avait succombé à ses blessures quelques jours plus tard.

Rappelons qu’aucune des 10 régions du Cameroun n’est épargnée de la violence conjugale envers les femmes. Les féminicides se multiplient et les victimes souvent exposées, parfois se sont les enfants qui réagissent face à leur père violent.

Rachèle KANOU

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1 Comment

  1. Christian Ndjock Nkongo

    Lu

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