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38e EDITION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : HOMMAGE A TROIS PIONNIERES CAMEROUNAISES

Médecin, réalisatrice, pilote de ligne, quelles sont donc ces femmes dont l’empreinte indélébile marque les époques et qui doivent guider les futures  générations ?

Griote a choisi  de revisiter avec vous, quelques portraits de femmes d’exception à l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

Dans des contextes où le monde du travail était en majorité dominé par les personnes du genre masculin, des femmes se sont démarquées dans plusieurs domaines d’activité en développant des compétences extraordinaires au point de surprendre leurs contemporains. C’est à cet effet qu’elles sont jugées dignes d’un rappel mémoire. Aussi nombreuses qu’elles soient, Griote TV vous présente aujourd’hui trois d’entre elles.

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Dr Gladys Ejomi, la pionnière camerounaise en médecine

Elle est native de la ville de Limbé dans la région du Sud-Ouest du pays dans laquelle elle fait une partie de ses études scolaires. A l’issue de sa formation en médecine effectuée au Nigéria, en Angleterre et aux Etats-Unis, elle obtient un diplôme de médecin spécialisé en pédiatrie au moment où le Cameroun marque ses premiers pas en tant qu’Etat en 1962, devenant par ce fait la première femme médecin camerounaise.

Au cours de sa carrière, la Docteure n’était pas seulement le médecin soignant, elle a joué un rôle dans l’éducation au Cameroun en étant pendant une quinzaine d’années, la seule enseignante de ce qu’on appelait jadis le Centre Universitaire des Sciences de la Santé (CUSS), basé à Yaoundé. La pédiatre a également apporté son expertise à la communauté internationale, en occupant le poste de conseillère régionale en santé au Fonds de Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Après avoir travaillé de façon acharnée pendant plusieurs années, la première médecin nous quitte le 16 Juillet 2020 à l’âge de 85 ans des suites d’une longue maladie. Mais quelques mois avant son départ, son dynamisme et sa compétence avaient été reconnus et manifesté par l’Etat camerounais. Dame Ejomi recevait le 5 Mars 2020 de la ministre de la promotion de la femme et de la famille, le « Prix de l’excellence ». Son décès ne stoppera pas son souvenir dans la mesure où un prix sera décerné en son honneur chaque année, aux femmes qui se démarqueront dans le secteur de la médecine, le « Prix Gladys Ejomi Martin », initiative de l’Association camerounaise des femmes médecins (ACAFEM).

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Thérèse Sita Bella, l’ancêtre des réalisatrices subsahariennes francophones

Elle est née Thérèse Sita Bella, dans la région du Sud-Cameroun en 1933 lorsque le Cameroun était sous mandat de la Société des Nations (SDN) et administré par la France pour la partie orientale et par la Grande-Bretagne pour la partie occidentale. Après ses études primaires et secondaires au Cameroun, elle poursuit ses études universitaires dans à la métropole coloniale, Paris. Elle y étudie les lettres classiques et obtient un diplôme à la Société Radio Diffusion de la France d’Outre-mer, ce qui fait d’elle une journaliste qualifiée.

Dans l’exercice de son métier, elle est sidérée par le constat de l’inactivité et la marginalisation des femmes dans plusieurs secteurs d’activités, notamment le septième art. Pour prouver la potentialité de la femme dans la production cinématographique, elle réalise en 1963 Tam-tam à Paris, qui est le deuxième film camerounais, après la coréalisation Aventure en France de Jean-Paul Ngassa et Philip Brunet. Cette réalisation fait donc d’elle la première réalisatrice camerounaise et la seule femme faisant partie de la première génération des cinéastes en Afrique noire francophone.

Après avoir motivé les femmes à travers sa participation à la cinématographie camerounaise et milité pour leur intégration dans tous les secteurs d’activités à travers le journalisme, la réalisatrice va s’éteindre le 27 février 2006 à l’âge de 73 ans.

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Christine Njeuma, la première femme pilote de ligne dans la sous-région

Après les années 1900, au début des années 2000, Christine Njeuma se démarque dans un domaine où les Camerounais n’attendaient pas de sitôt un visage féminin.  C’est la pionnière toujours en vie parmi toutes celles que nous avons présenté dans ce catalogue. Agée de 50 ans, elle est la fille du couple Njeuma, sa génitrice Dorothy Njeuma étant une figure politique de l’histoire du pays.

Elle a tout d’abord marqué les esprits des Camerounais en matière de sport, notamment en étant triple championne de tennis lors des jeux organisés au Cameroun alors qu’elle est titulaire d’un master en aviation décroché à l’Université de Floride en 2001. Elle devient ensuite la première pilote de ligne féminine du Cameroun et de toute l’Afrique centrale, alors âgée de 29 ans seulement. C’est une référence vivante qui dans son domaine a couronné le pays dans la sous-région.

Des femmes qui ont montré la voie à d’autres méritent donc d’être érigées en modèles pour inspirer la jeunesse féminine actuelle à voler de ses ailes et  croire en son potentiel afin de s’imposer dans cette société.

Chanelle NDENGBE

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