Certaines attitudes alimentaires sont recommandées aux fidèles musulmans, afin de garder l’équilibre avec l’abstinence de repas et d’eau qu’ils observent pendant tout le mois du Ramadan.

Durant le jeûne, les fidèles musulmans ne connaissent que deux moments de repas, le premier est le repas matinal, pendant suhoor ou sehri c’est-à-dire avant l’aube, et le second est l’iftar ou fitoor c’est-à-dire après le coucher du soleil. C’est donc une lourde épreuve mensuelle de la faim surtout pour les femmes et adolescents biologiquement plus faibles. Un ensemble de prescriptions et de proscriptions d’experts en matière d’alimentation peut néanmoins soulager pendant cette période.

Halte au sel pendant le suhoor, favoriser les aliments riches et glucides et protéines

Selon la nutritionniste Bridget Benelam, consultante à la BBC, les aliments riches en glucides complexes sont importants au moment à l’aube, en ce sens où ils permettent une libération lente de l’énergie qui permet de tenir tout au long de la journée sans plus manger. « Les céréales sont donc d’excellents choix pour le suhoor», conclut la nutritionniste. Il faut ajouter à cela les différentes bouillies consommées, le riz et les pâtes alimentaires, les pommes de terre, les légumes secs cuits à l’instar du haricot blanc, rouge et noir sans oublier les fruits secs comme la noix de coco, les noisettes, les arachides qui contiennent également du glucide. On retrouve aussi des protéines dans certains aliments suscités, et c’est une autre prescription nutritionnelle pendant le suhoor. « Pendant le Ramadan, pour répondre à la quantité d’énergie et de nutriments dont votre corps a besoin pendant la journée, vous devez manger les aliments riches en protéines… », révèle le nutritionniste Ismet Tamer. Œufs, tomates, concombres, fromages et légumes frais et fruits sont alors conseillés par l’experte. Au suhoor, les aliments salés et les caféines sont déconseillés, en raison de la soif qu’ils donnent. « Les aliments salés vous donneront soif, et c’est la dernière chose à laquelle vous voulez être confronté », lance dame Benelam a tout potentiel musulmane. Il faut dont prévenir la soif pendant le jeûne non seulement en s’abstenant d’aliments salés et de caféine, mais aussi en s’hydratant avant le jeûne. « …Il est conseillé de boire environ deux à trois litres d’eau entre l’iftar et suhoor afin de rester hydraté pendant le jeûne », apprend la spécialiste.

Les dattes, aliment favoris à l’iftar …

Les repas pour la rupture du jeûne sont souvent fixes et varient d’une tradition à une autre. Mais de façon générale, les dattes sont toujours inclues dans les collations. Ces collations peuvent être constituées aussi de beignets épicés de légumes, ou de beignets de farine accompagnés de la bouillie de riz ou d’arachides, repas récurrent au Cameroun. Les experts approuvent ce recours aux dattes pour rompre le jeûne. En effet, après une journée sans manger, ni boire, le corps a besoin de retrouver l’énergie très rapidement, ce qu’assurent les dattes grâce au glucose et au fructose qu’il contient. Les deux sucres simples, directement assimilés par l’organisme comblent le manque ressenti par celle ou celui qui a jeuné.

Les fidèles musulmans sont entrés en ce 12 mars pour certains, et hier 11 mars pour d’autres, dans l’un des mois les plus sacrés du calendrier islamique, caractérisé par la pratique du jeûne, l’un des cinq piliers de l’Islam.

Annuellement pratiqué par la communauté musulmane, le pilier de l’Islam est incontournable et les pratiquants surmontent le défi de la faim grâce aux bonnes habitudes alimentaires. Pendant cette période, les bienfaits du jeûne sur la santé et sur le bien-être sont aussi rappelés afin de réconforter les fidèles. Des études ont en effet montré que le jeûne intermittent favorise la gestion de la glycémie et prévient ainsi le diabète. Le retard sur le vieillissement et la croissance du métabolisme sont aussi à mettre à l’actif du jeûne.

Chanelle NDENGBE