BAMENYAM SOUS LES GRIFFES DES GROUPES ARMÉS : HUIT MORTS DANS LE MASSACRE

L’autorité traditionnelle de Bamenyam proscrit les évènements festifs en mémoire des personnes tuées dans le massacre perpétré par des hommes armés le matin du mardi 21 novembre 2023.

Bamenyam, localité du département des Bamboutos, région de l’Ouest Cameroun, frontalière à la région en crise du Nord-Ouest, est en deuil suite à l’attaque survenue sur la place du marché aux environs de 7h ce mardi 21 novembre 2023. Les images des corps sans vie des personnes dont des femmes tuées dans cette attaque sont effroyables. Les assaillants sont soupçonnés d’être des séparatistes.

Les images devenues virales sur le Meta font froid au dos. Dans les vidéos, on peut voir la panique qui s’est installée dans le marché à l’arrivée des assaillants ; commerçants et consommateurs courraient dans tous les sens pour leur échapper, malheureusement tous n’ont pu s’enfuir. Le bilan officiel et provisoire livré par les services du gouverneur de la région de l’ouest au soir du massacre fait état de huit (08) morts et une dizaine de personnes enlevées. Le bilan matériel est également considérable, les assaillants ont brûlé plusieurs magasins rendant ainsi des commerçants, survivants démunis. Sa Majesté Mouzie Mokô, Fô du village Bamenyam a ordonné le respect des mémoires des victimes en proscrivant les activités festives.

« Très cher peuple Thieûguah dans le but d’accompagner, d’aider les familles endeuillées et surtout d’honorer la mémoire des victimes suite à cette tragédie, la chefferie supérieure ordonne la suspension de tous les évènements de nature festive et commémorative (funérailles, célébrations diverses) sur l’ensemble du territoire »,

lit-on en extrait dans le communiqué de la chefferie.

Le rapport officiel indique également que des assaillants sont arrivés au marché de Bamenyam à bord d’une trentaine de motos et seraient des séparatistes venus des localités voisines de la région en crise sécuritaire du Nord-Ouest.

On assiste alors à une autre manifestation de la crise anglophone, près de trois semaines après la tuerie de Mamfe dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest. Les autorités avaient exprimé leur indignation à la suite de ce carnage, une indignation mal perçue par l’opinion publique qui réclame la fin de cette crise débutée en 2016 et qui a déjà fait couler trop de sang. La tuerie qui se renouvelle à Bamenyam offusque davantage. Le gouvernement condamne cet énième massacre et continue de promettre les mesures pour la fin de ces barbaries.

Chanelle NDENGBE

 

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