Carine Mambou,  invite à s’intéresser plus que jamais à l’éducation des filles.

En ce temps de coronavirus où l’éducation des jeunes filles est plus que jamais précaire à cause de l’arrêt des cours, il est important de marquer une pause pour évaluer la situation. C’est en substance ce qu’a défendu Carine lors d’un séminaire virtuel organisé par le Centre International pour l’Education des Filles et des Femmes en Afrique (UA/CIEFFA).

Ce centre en collaboration avec  le parlement panafricain  a officiellement lancé le 16 juin  2020 le compendium des instruments juridiques sur l’éducation des filles et des femmes et le cadre de suivi.

Il est question de mettre en œuvre des instruments juridiques pour aider les  jeunes filles et les femmes à mieux connaitre leurs droits et  surtout les encadrer sur le plan de l’éducation. On se rappelle que les chiffres des grossesses précoces ont explosé , les cas de mariages forcés se sont multipliés.

Carine Mambou a rappelé qu’à cause de la fermeture des écoles, les jeunes filles  en Afrique  risquent se détourner du chemin de l’éducation,  après cette longue période de vacances. Ces instruments juridiques sont donc  les bienvenus selon Carine.

Pour la fondatrice de l’ONG CAD-AID (Crystal Adriana Dorée AID),  «l’appropriation des instruments juridiques, l’organisation des campagnes de sensibilisation sur les violences basées sur le genre, l’organisation des séminaires de formation sur l’importance de l’éducation de la jeune fille et l’autonomisation des femmes», sont des points importants. De même, il faut motiver et orienter  «plus de femmes et jeunes filles dans le leadership pour adresser la question de la condition féminine de manière pertinente.».

CAD-AID sur le terrain

Carine Mambou  a d’ailleurs des  équipes sur le terrain au Cameroun qui sensibilisent sur la nécessité pour les jeunes filles  de continuer l’école et connaître leurs droits.  Son engagement est également  de faire en sorte que le Cameroun ratifie les conventions citées dans le compendium (instruments juridiques) même si pour elle, on  note encore quelques obstacles. Entre autres : l’absence d’un vrai lobbying féminin au niveau national et communautaire, la  faible représentation d’un leadership féminin local.

Carine Mambou, loue cette initiative de l’union africaine qui selon elle, démontre son engagement à améliorer les conditions de la femme et de la  jeune fille en Afrique  en termes d’éducation, d’intégration dans la société  à partir des  instruments juridiques.

En tant que fondatrice de l’ONG CAD-AID implantée au Cameroun et en Afrique du Sud, elle compte s’approprier ce compendium pour mieux mener des actions sur le terrain en termes de sensibilisation.

Rachèle KANOU