Le ministre de l’administration territorial dans une note, recommande l’interpellation des pasteurs d’église de réveil qui demandent à leurs fidèles de ne pas respecter les mesures barrières.
Cette sortie de Paul Atanga Nji arrive un an après la détection du premier cas de coronavirus au Cameroun. Le ministre constate que « plusieurs pasteurs des églises dites de réveil, qui n’ont aucune existence légale au Cameroun, continuent de véhiculer des messages qui vont à l’encontre des très hautes instructions du Chef de l’Etat».
Ainsi, les pasteurs visés interdisent à leurs fidèles «le port du masque, d’autres rejettent le protocole de traitement validé par le Gouvernement.». Hormis cette catégorie qui refuse de respecter les mesures barrières, il y ceux qui dénient purement et simplement l’existence du coronavirus. D’ailleurs le démontrait un sondage effectué par la police l’année dernière. A ce sujet Atanga Nji souligne «D’autres encore, dans une forme de charlatanisme, prétendent que le coronavirus n’existe pas et que, quand bien même il existerait, il suffirait d’élever des prières pour s’en prémunir. ».
Certains pasteurs vont jusqu’à prétendre guérir le coronavirus à l’aide de «l’eau bénite».
Paul Atanga Nji rappelle au passage, l’histoire de cet élève refoulé en salle d’examen de probatoire à cause de son refus de porter un masque. Lui et ses parents membres de l’église dénommée le tabernacle de la liberté avaient préféré qu’il abandonne l’examen. Pourtant un élève brillant qui s’en sortait avec pas moins de 18 de moyenne en première C.
Le ministre de l’administration territoriale prescrit donc «la fermeture systématique des églises dont les pasteurs tiennent des discours contraires aux mesures édictées par le gouvernement en vue de freiner la propagation du covid-19». Par ailleurs, les pasteurs récalcitrants «devront en outre être interpellés pour répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes », précise la communication de Paul Atanga Nji.
Chantal Mveng