On dénombre désormais des centaines de cas de contamination par jour.
Le 16 juin par exemple, le pays a comptabilisé 276 nouveaux cas de coronavirus, franchissant ainsi la barre des 10 140 cas déclarés, avec 5 601 personnes guéries et 277 décès selon les chiffres officiels du ministère de la santé Publique.
Les autorités continuent d’assouplir les mesures barrières malgré la propagation rapide du virus. Il est désormais officiellement possible pour les familles d’assister ou même de participer à l’inhumation de leurs proches, morts de la covid-19, même s’il reste proscrit de faire sortir les dépouilles de la ville dans laquelle le décès est survenu.
Contrairement à la mesure de départ qui consistait à enterrer immédiatement les corps covid-19, sans aucun contact avec la famille, dans le but de réduire la propagation de cette maladie, le gouvernement accorde désormais jusqu’à 48 h pour l’inhumation.
Selon le communiqué du Minsanté, rendu public ce 16 juin 2020, l’enterrement doit être effectué dans un délai n’excédant pas deux jours, dans la ville de survenance du décès, soit au domicile familial, ou dans un cimetière public.
Et pour les mesures de sécurité, la manipulation et l’inhumation des corps doivent être opérés par des personnels techniques, formés et protégés conformément à la procédure standard en la matière. Le cercueil doit être hermétique, fermé, zingué, avec ou sans vitre encastrée, permettant à la famille de voir le visage du défunt ; les familles sont autorisées à voir le corps sans contact physique avant toute mise en bière et assister en nombre restreint à l’inhumation. L’environnement et les surfaces où le corps est exposé doivent être désinfectés conformément aux procédures en la matière, indique le communiqué.
On peut dire que la sortie du ministre de la santé publique fait suite aux désagréments observés dans la gestion des corps covid-19. L’on se souvient que de nombreuses familles se sont récemment plaintes de la marchandisation des corps de leurs proches décédés du coronavirus dans certains hôpitaux réquisitionnés pour la cause au Cameroun et même du non-respect de leur tradition au moment de l’inhumation.
Manaouda Malachie veut donc donner la possibilité aux familles de voir leurs cadavres enterrés dans le respect de la dignité humaine et de leurs traditions cultuelles, culturelles et religieuses.
BILAN CHIFFRE DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE SANITAIRE AU CAMEROUN
- 16 juin : 10140 cas confirmés, 5601 guéris, 276 décès
- 09 juin : 8312 cas confirmés, 4 794 guéris, 208 décès
- 06 juin : 7799 cas confirmés, 4702 guéris, 205 décès
- 02 juin : 6397 cas confirmés, 3629 guéris, 199 décès
- 29 mai : 5356 cas confirmés, 1853 guéris, 177 décès
- 21 mai : 3733 cas confirmés, 1595 guéris, 146 décès
- 19 mai : 3124 cas confirmés, 1753 guéris, 141 décès
- 15 mai : 2994 cas confirmés, 1567 guéris, 129 décès
- 10 mai : 2335 cas confirmés, 1246 guéris, 110 décès
- 02 mai : 2077 cas confirmés, 953 guéris, 64 décès
- 19 avril :1017 cas confirmés, 305 guéris, 42 décès
- 13 avril: 836 cas confirmés, 130 guéris, 12 décès
- 5 avril : naissance d’un bébé de mère Covid positif
- 5 avril: 650 cas confirmés, 98 guéris, 10 décès
- 3 avril : naissance d’un bébé de mère Covid positif
- 30 mars: 142 cas confirmés, 60 guéris, 6 décès
- 25 mars: 75 cas confirmés, 17 guéris, 1 décès
- 20 mars: 27 cas confirmés, 10 guéris, 0 décès
- 17 mars: 10 cas confirmés parmi lesquels 6 femmes
- 6 mars: 1 cas confirmé
Rachèle KANOU