Ils sont poursuivis pour «faux, usage de faux et complicité d’escroquerie».
D’après les informations relayées par certains médias internationaux, ce groupe de personnes interpellées par la Police Aux Frontières (PAF) à l’aéroport de Roissy en France, est constitué de camerounais et de béninois âgés entre 29 et 52 ans.
C’est le voile levé à la suite des enquêtes lancées en fin septembre, lorsque la PAF avait découvert un passager voyageant pour la capitale éthiopienne d’Addis-Abeba, avec une fausse attestation de non-contamination par le coronavirus. D’après les sources, plus de 200 faux certificats ont été retrouvés par la police suite aux interpellations des suspects et à l’exploration de leurs téléphones portables. Leur procès est prévu en mars 2021.
Ces attestations étaient vendues entre 98 480 fcfa et 196 960 fcfa donc (150 et 300 euros). Ces suspects «emballeurs» clandestins de bagage, touchés par la baisse de fréquentation des aéroports, ont trouvé des voies pour se faire de l’argent au détriment des vies humaines. Pour réussir, les mis en cause ont utilisé les noms de laboratoires existants, créé de faux documents qu’ils transmettaient par mail aux intéressés.
il faut noter qu’en ce moment où le coronavirus a rebondi et fait des ravages dans les pays européens, les mesures barrières sont entrain d’être banalisées par certains. Au Cameroun par exemple, face à l’abandon de ces moyens de lutte contre la propagation du covid, l’on se demande si la maladie a été éradiquée. Pourtant, les autorités continuent d’attirer l’attention des citoyens sur la résistance de ce virus dans le pays.
D’après le dernier bilan du ministère de la santé public, l’on dénombre en cette date du 10 novembre 2020, 22421 cas confirmés, 443 décès soit une augmentation de 318 nouveaux cas et 14 décès. Il est également signalé un réseau de faux tests à l’aéroport de Douala. Information qui mérite une enquête.
Rachèle KANOU