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DOUALA : DES FEMMES INCARCÉRÉES A LA PRISON DE NEW-BELL REJETÉES PAR LEURS FAMILLES

Malgré la précarité dans laquelle elles vivent, elles sont désespérées et abandonnées par leurs proches.

Le constat est des associations MEMAD et AVAT qui ont mené une mission de solidarité auprès des femmes et mineurs incarcérés à la prison centrale de Douala, sous le thème «Aidons les à réaliser leurs rêves».

Ces femmes incarcérées sont pour la plupart malheureuses, évasives, ne croyant plus à un avenir meilleur. «Les femmes que j’ai rencontrées à New bell ont perdu le goût à la vie. Surtout qu’il y en a qui ont déjà passé de nombreuses années sans jamais passer devant un juge. Elles vivent dans le désespoir », déclare Nelly NUGA, présidente de l’association AVAT.

Elles se sont entretenues avec 68 femmes et 36 mineurs incarcérés. Parmi ces femmes incarcérées, se trouve une jeune maman d’un bébé de 5 mois. Elle a déjà passé 3 mois dans ce lieu carcéral accusé d’avoir traité son voisin de pratique de sorcellerie. Depuis lors, elle est sans nouvelle de son enfant. «Elle est en prison parce qu’un jour pendant la prière, l’un de ses enfants est entré en transe. Et en s’agitant elle appelait le nom de son voisin qui est marabout soi-disant que ce dernier l’a possédé. Apres ce jour-là, cet homme lui a porté plainte pour diffamation jusqu’à ce qu’elle se retrouve à New-bell », explique Charlie Massudom, coordinatrice de l’association MEMAD.

Les enfants dans cette situation sont les premières victimes, car ces femmes préfèrent ne pas révéler où elles se trouvent en réalité. « L’autre, qui a 5 enfants m’a confié que ses enfants ne savent pas qu’elle est en prison depuis plus d’un an. Elle leur dit qu’elle est en Europe. Ces femmes ont besoin des psychologues, des avocats, du soutien familial et même des âmes de bonne volonté », ajoute Charlie Massudom.

www.griote.tvLes membres des associations AVAT et MEMAD

Les mineurs sont quant à eux pour la plupart accusés de vol, crime, et trafic de stupéfiants.

AVAT et MEMAD comptent accompagner 50 jeunes jusqu’à leur intégration dans la société. Les formations seront organisées au sein de la prison, et il y aura un suivi post-carcéral. Elles lancent un appel aux psychologues, avocats, techniciens qui pourront apporter de l’aide à ces femmes et jeunes enfants.

 

Rachèle KANOU

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