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EN FRANCE : LE GOUVERNEMENT DECIDE DE REGLEMENTER LA CONDUITE DES INFLUENCEUSES SUR LE CYBERESPACE

Dérives, tricheries, arnaques sont quelques griefs du gouvernement français contre les stars des réseaux sociaux.

Une réflexion a donc été entamée pour réguler l’influence sur l’espace numérique. Après des mois de concertation avec les responsables des différents réseaux d’internet, ainsi que des responsables de commerce et d’entreprise de marque, le gouvernement a fait le point et pris les mesures jugées nécessaires pour harmoniser la conduite des influenceurs et influenceuses françaises. Elles sont rassemblées dans un document qui tient lieu de proposition de loi, débattue à l’assemblée nationale le 28 mars, cette dernière n’attend que le rapport sur son évaluation afin d’être promulguée. Pour l’heure, il renvoie au «Guide de bonne conduite des influenceurs et influenceuses sur internet», qui liste un ensemble de règles à respecter et les sanctions réservées au non-respect de ces règles.

Le cadre juridique du statut d’influenceur est entouré par ses droits et devoirs. Il ressort que conformément au terme dérivé « influence », l’influenceur n’est pas forcément celui qui a le plus fort taux d’audience, mais celui qui engage et fait agir. Il influence les autres, la société, mais dans quel sens ? L’influence doit être positive et incitative au développement dans l’éthique et la morale. Cette éthique est bafouée par plusieurs français reconnus comme influenceurs en raison de la tricherie publicitaire, de la promotion du faux (ce qu’en Afrique on appelle couramment vendre le rêve) et par toutes sortes de dérives. Ainsi, le guide indique en substance «Il est désormais interdit de faire la publicité pour les paris sportifs, les produits financiers, les boissons alcoolisées, la médecine et la chirurgie esthétique». Aussi, «les influenceurs et influenceuses devront indiquer si leurs posts sont sponsorisés et s’ils ont été retouchés où possèdent un filtre».  Les sanctions encourues en cas de non respect de ces obligations sont «blocage du compte», «peine de prison allant jusqu’à deux ans», «une amende pouvant aller jusqu’à 300 000 euros», pour rendre compte de la protection nécessaire de la jeunesse qui ne discerne le vrai du faux.

Si le gouvernement français est le premier à penser la régularisation de l’espace d’internet, depuis 2002 d’ailleurs avec l’établissement d’une charte pour réguler la conduite des jeunes sur cet espace, il n’est pas le seul. Les autres pays sont conscients des dangers qu’encourent la jeunesse en particulier sur internet, le Cameroun en l’occurrence. Le chef de l’Etat Paul Biya dans son traditionnel discours à la jeunesse le 10 février 2023 a annoncé l’élaboration d’une charte pour protéger l’enfant des dérives des réseaux sociaux. Si elle a été bien accueillie, elle attend encore d’être appliquée.

Chanelle NDENGBE

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