Placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala à New Bell depuis le 1er mars 2022, leur procès s’est ouvert ce 17 mars au tribunal de première instance de Douala-Ndokoti.
Les prévenus dont l’enseignant accusé et son collègue qui filmait l’horrible scène ont plaidé non-coupables devant les juridictions.
Ils sont poursuivis pour violence sur enfant, blessures légères et omission de porter secours à une personne en danger, des fautes punies par les articles 281, 283 et 350 du code pénal applicable au Cameroun selon maître Ted Demanou, conseil de la victime.
«Il y a de comportements qui choquent, d’abord en tant qu’humain et ensuite en tant que parent. Le gouvernement s’est saisi de cette affaire et j’en suis ravi. La justice fera son travail et nous allons l’y aider. Les responsabilités doivent être établies et les auteurs, punis».
Ils avaient été conduits devant le procureur de la république près le tribunal de première instance de Douala-Ndokoti le 1er mars 2022, soit 4 jours après leur arrestation, puis placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de new-bell. Le directeur de l’école avait été libéré ce jour-là.
La première audience avait eu lieu le 2 mars, mais les prévenus n’avaient pas été extraits de la prison. La cause renvoyée au 17 mars 2022 pour extraction des prévenus et devant la barre hier, ils ont plaidés non-coupables, ils sont attendus au tribunal le 30 mars 2022.
Rappelons que dans cette affaire de violence, l’enseignant faisait savoir que c’est la maman du petit garçon qui avait ordonné ce traitement inhumain pour son enfant. Toute chose qu’elle avait nié.
L’enfant porte un plâtre sur le bras et a arrêté d’aller à l’école…
Selon Me Ted Demanou, l’enfant va mieux, mais son bras droit porte un plâtre à cause de la torture. Sous ordre du sous-préfet de Douala 3ème, l’hôpital de district de Nylon s’occupe de la prise en charge totale du garçon.
Rappel des faits…
Une vidéo insoutenable diffusée sur internet le 23 février 2022, laissait voir une scène horrible. Un jeune enseignant dans une salle de classe, dressait violemment un enfant comme un animal. Une machette, un tuyau à gaz et un marteau étaient les outils utilisés pour le torturer. L’enfant fermement tenu des mains et des pieds par ses camarades, criait sans cesse. L’enseignant a d’abord pris le soin d’obliger l’enfant à ingurgiter une bonne quantité de piment, ensuite il a appliqué du piment sur le dos et le postérieur de l’enfant avant de le flageller.
Cette scène insoutenable tournée à l’école maternelle et primaire les lauréates située à Douala 3ème, publiée sur les réseaux sociaux avait conduit les autorités de la ville à une forte mobilisation permettant de repérer l’école et interpeller l’enseignant et son complice ainsi que le directeur de l’école.
Rachèle KANOU
Courage cher confrère
Tel un fleuve qui naît des petits ruisseaux, justice naîtra de nos p’tites actions