La fête de fin du jeûne de ramadan a regroupé ce jeudi matin, la communauté musulmane dans les lieux de prière et parmi elle,  des femmes.

Malgré la lourde tâche qui les attendait à la cuisine, elles ont choisi d’aller dans les lieux de prière, remercier Allah pour la force qu’il leur a donné pour braver les tentations des trente jours du jeûne.

Dans la ville de Douala, le mauvais temps n’a pas empêché la communauté musulmane  de se retrouver et de prier pour la paix au Cameroun. Hommes, femmes et enfants, ils étaient des centaines  sur les lieux  sacrés. D’ailleurs, les femmes ont un espace à elles consacrées.

La joie et la beauté étaient au rendez-vous. Dans son ensemble pagne brodé et  la  tête voilée, Maimouna  garde un grand sourire aux lèvres. Toute belle, elle n’a pas manqué de décorer ses bras et pieds à l’occasion de cette fête.

«C’est une grande joie pour moi, de venir prier Allah aujourd’hui avec ma famille, surtout pour le remercier pour la force et la protection qu’il nous a donné pendant ce mois du jeûne. Je suis aussi très contente parce que j’ai pu jeûner tout au long du mois sans tomber dans les tentations à faire les choses qu’Allah interdit en ce moment», se réjouit la jeune femme.

Pendant le mois du jeûne, les femmes sont soumises à plusieurs restrictions. Notamment, le makeup, car elles doivent éviter d’attirer l’attention de l’homme sur elle, éviter les parfums, et faire une pause pendant la période de menstrues car, le saignement est signe d’impureté pendant le jeûne. La fin de cette période est donc un soulagement qui mérite d’être célébré.

«C’est vrai que ce n’est pas un calvaire mais on a toujours envie de se sentir belle. Mettre mon parfum, et m’amuser avec mon mari comme je veux. Or pendant le jeûne ce n’est pas possible», nous dit Raïssa.

Lorsqu’une femme n’a pas respecté ces restrictions, après la fête, elle reprend le jeûne pour se rattraper. Pour celles que nous avons rencontrées ce jour, c’est un ouf de soulagement parce qu’elles sont  arrivées à la fin de cette période de privation sans faille.

Rachèle KANOU