7 femmes avaient été sélectionnées pour les jeux olympiques de Tokyo, elles compétissaient dans plusieurs disciplines, notamment la lutte, l’haltérophilie, le tennis de table, la natation et le judo.
Aucune médaille remportée par les camerounaises. Dans cet article, Griote fait un focus sur Essombé Tiako la porte-étendard et Vanessa Atangana Mballa présentée comme la meilleure chance de médaille pour le Cameroun.
Essombe Tiako n’a pas pu faire le poids
La Camerounaise de 33 ans a été battue par l’athlète de Mongolie, Bat Ochir Borotuya dans la lutte libre des 53kg ce vendredi à Tokyo.
Elle perd ainsi la médaille de bronze en combat de repêchage, dominée 4 contre 14.
Joseph Émilienne Essombe Tiako était pourtant jusqu’à l’ultime, le seul espoir du pays de Françoise Mbango. Le Cameroun quitte la scène sans médaille comme ce fut le cas en 2012 et 2016.
En trois luttes, la Camerounaise de 33ans, Essombe Tiako a été battue deux fois. En 8ème de finale, elle a été laminée 10.0 par la Japonaise Mayu Mukaida.
Le Cameroun espérait débloquer son compteur de médaille ce 6 août. Car depuis sa première participation aux Jeux olympiques en 1964, le Cameroun compte 5 médailles. La dernière remonte à 2008 avec l’or au triple saut de Françoise Mbango Etone. L’ancienne athlète est d’ailleurs celle qui a décroché les deux dernières breloques camerounaises puisque quatre ans auparavant à Athènes, elle avait déjà pris l’or.
Les yeux étaient jusque-là tournés vers Essombe Tiako, malheureusement, la lutteuse n’a pas pu faire le poids.
Avant cela, Vanessa Atangana Mballa est tombée
Après la désillusion des boxeurs camerounais tous sortis des jeux Olympique sans triomphe, l’on attendait l’entrée en lice de Vanessa Atanagana Mballa.
La jukokate, quadruple championne d’Afrique classée 14 ème mondiale dans la catégorie des -78 kilos était, selon les observateurs la meilleure chance de médaille pour le Cameroun.
Le 30 juillet, l’ambassadrice du Cameroun faisait donc son entrée en compétition face à l’ex championne d’Europe turque Kayra Sayit. Un combat remporté haut la main par la turque.
Interrogée sur les raisons de son échec, la championne camerounaise va pointer un doigt accusateur vers la fédération camerounaise de judo qui l’aurait privée de son entraîneur habituel, le français Rodrigue Chenet. Un argument repris par l’entraineur mayennais. Dans un entretien accordé à la presse française, il avoue avoir essayé d’aider la judokate à distance et reconnait que celle-ci souffrait également de douleur à la main.
Avec l’échec de Vanessa Mballa, le plus grand espoir de médaille pour le Cameroun s’envolait, laissant la place à l’ouverture d’un nouveau conflit opposant la fédération camerounaise de judo à son athlète de 29 ans.
On se souvient de la non sélection de la judokate aux derniers jeux africains qui avait indigné bon nombre d’observateurs et donné droit à des échanges musclés entre la judokate jugée trop exigeante et la fédération alors accusée de manœuvres frauduleuses. Des échanges disgracieux qui avait fini par pérenniser le climat hostile qui prévaut entre les deux parties depuis les jeux Olympiques de Rio 2016, première compétition olympique de Vanessa Mballa Atangana.
John Matou/ Rachèle Kanou