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JOURNÉE DE DEUIL NATIONAL : DES MESSAGES POUR QUE PAREILLE ATROCITÉ NE SE PRODUISE PLUS

«We need pen not gun», “nous avons besoin de stylo et non de fusil”.

C’est l’un des messages que portaient deux jeunes enfants lors de la marche organisée à Kumba, pour honorer la mémoire  des victimes innocentes, tuées le 24 octobre au complexe scolaire Mother  Francisca Bilingual Academy, à Fiango dans le département de la Mémé.  

En tête de file de la marche qui comptait des femmes pour la plupart, ces enfants tenaient une affiche sur laquelle étaient dessinés des élèves et un enseignant. Dans la suite du message on pouvait lire la désolation, «Nous voulons la paix et non la guerre, l’amour, non la haine».

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A kumba dans le sud-Ouest comme à N’Gaoundéré dans l’Adamaoua, il a eu mobilisation des femmes pour dénoncer la tuerie des enfants au sein de leur école. Le professeur Uphie Chindje Mélole, recteur de l’université de N’Gaoundéré  a conduit une marche ce jour. Son message «Non au terrorisme et à la barbarie».

A Yaoundé, le culte interreligieux organisé pour le repos éternel des victimes a connu un échec. Les gradins du palais polyvalent des sports où s’est tenue la célébration étaient vides. Mais les prédicateurs ont livré leur prêche «chacun sera jugé devant Dieu à la mesure de ses actes », a déclaré le révérend Jean Bessala de l’église orthodoxe. Pour Monseigneur Mbarga, «La paix au Cameroun dépend des camerounais». L’archevêque métropolitain de Yaoundé a prié pour que «le sang de nos enfants martyrs soit la paix durable du Cameroun».

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Et puis à Douala, la marche engagée par des dames a connu un  affront avec les forces de maintien de l’ordre au niveau de Mobil Bonakouamouang.  L’objet de la dissension était la banderole que tenaient les femmes. Sur cette dernière étaient portés entre autres les photos des défunts, et un message qui exprimait le ras le bol.

Toujours à Douala, le mouvement apolitique pour dire Stop au massacre de Kumba s’est réuni à la place des fêtes de la Besseke.

Hors de nos frontières, l’écrivaine Hemley Boum, lauréate du prix Kourouma en Suisse, a « dédié son prix aux petits anges de Kumba et à leurs familles dévastées.».  Elle souhaite «qu’ils reposent en paix».

En rappel, des hommes cagoulés ont fait irruption au complexe scolaire Mother Francisca le samedi 24 octobre, ils ont tiré sans distinction sur les élèves, faisant ainsi 6 morts et 13 blessés, âgés entre 9 et 12 ans. Une journée de deuil national a ainsi été décrétée. Avant Kumba, il y a eu le massacre de Ngarbuh dans le Nord-Ouest du Cameroun. Des enfants avaient également été tués.

L’appel à mobilisation pour commémorer  ces jeunes  victimes trouvera-t-il début de solution à la crise anglophone ? Telle est l’issue que souhaitent certaines actrices de la société civile.

Chantal Mveng

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