C’est dans le cadre des activités de l’entreprise ImageNation PR en partenariat avec Ballantine’s, que s’est tenue l’Africa communications week’s média conférence, en vue de la promotion de l’image des médias.

Les questions relatives à l’image des structures médiatiques étaient au centre de la conférence tenue le 26 mai 2023 avec des professionnels et acteurs du secteur de la communication. A l’ère de la digitalisation, les différents panelistes invités ont démontré les stratégies pour l’authenticité et la crédibilité des médias. Mais avant tout, les promoteurs et promotrices de médias ont été édifiés sur l’importance de «se vendre ».

Marque et annonceur à la fois : la nécessité du marketing pour le fonctionnement de tout média

D’entame, le premier panel de cette conférence était animé par Prada Myriam Ayangma, spécialiste de communication et du marketing, dirigeante de l’agence BCBG. La communicante a conçu le média comme un annonceur et une marque. Par cette conception elle a montré que c’est au média de faire sa propre promotion, de se vendre, telle une marque qui fait sa propre publicité. Les stratégies y relatives sont multiples et sont liées au contexte. «La communication se doit d’être adoptée en fonction de l’environnement. Les médias doivent créer du lien et de la rétention avec leur audience», déclare la cheffe de BCBG pour dire que la gestion des relations publiques doit tenir compte de l’environnement et du contexte, lequel inclut les mentalités et préférences de ce public. Aussi a-t-elle conclu que «les marques gagnantes seront celles qui associent le plus efficacement possible la créativité en tenant compte du contexte, en utilisant les données en temps réel pour comprendre le public ».

L’importance du sens des relations humaines et de l’éthique

Une partie de l’évènement a également été consacrée à la collaboration entre les entreprises de marques et les médias. Car il est clair que l’un ne peut se passer de l’autre. Les marques ont besoin des médias pour faire leur publicité, tandis que les marques servent de contenu aux médias. Mais en contexte camerounais, ces relations sont souvent marquées par des mésaventures en raison des comportements qui obscurcissent l’univers de la communication dans le pays.

Aussi, Siliki Nsangue, également experte en communication, chef du département communication et marketing chez Total énergie Cameroun, a mis en exergue un certain nombre de piliers indispensables au bon fonctionnement et à la durabilité des relations entre les deux corps. Parmi ces piliers, on retient le sens des relations humaines qui selon la panéliste reposent sur « nos valeurs africaines que sont le partage, la solidarité ». Mais la communicante a aussi évoqué la qualité du contenu, la transparence et l’éthique qui donnent lieu à un média de référence crédible pour les clients. Du côté des clients, la qualité du produit qu’ils proposent doit corroborer avec les valeurs du média sollicité pour sa publicité.

Rigueur du journaliste pour la crédibilité de son média

Le principal problème rencontré avec les médias et particulièrement les médias dans ce contexte où tout est numérisé est la publication et la propagation des fake news. Les panelistes Blaise Eyong et Aurelie Nguiffo ont expliqué les mesures à prendre pour se distinguer dans cette sphère de propagation de fausses nouvelles. Le premier, journaliste indépendant, l’a fait en parlant de son parcours, démontrant comment par la rigueur dont il fait preuve dans la fouille et la vérification de l’information, il est aujourd’hui un acteur de référence. La deuxième, banquière chercheuse, à l’aide d’un catalogue de fake news publiés par les médias sociaux, dont la plus récente est l’affaire du transfert des biens du footballeur marocain Achraf Akimi à sa mère, a expliqué la nécessité de la rigueur dont doivent faire preuve les journalistes dans la vérification et le traitement des informations avant leur publication.

Chanelle NDENGBE