Le carburant connait depuis ce matin une augmentation de 100fcfa tandis que le gasoil lui, grimpe de 175fcfa, ce qui à coup sûr va affliger le panier de la ménagère.
Les camerounais sont ébranlés par un communiqué du gouvernement faisant acte de l’augmentation du prix des hydrocarbures dès le 1er février 2023. Les significations de ces hausses ne sont pas des moindres, car les implications qu’elles comportent vont accabler les camerounais dans les domaines les plus importants de la vie quotidienne, y compris dans l’alimentation des ménages.
L’impact sur le panier de la ménagère
Déjà souffrante depuis le lendemain de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN) organisée au Cameroun, la situation s’était accentuée pour la ménagère avec la guerre d’Ukraine qui avait provoqué une augmentation des prix de plusieurs denrées alimentaires dans les différents coins du monde.
Aujourd’hui, les ménagères craignent que la situation se détériore. L’analyse de quelques économistes montre que l’inquiétude des dames de maison est fondée. En effet, le pétrole étant la principale source d’énergie utilisée au Cameroun d’après l’économiste Ntoutou Essiane Marc, « son prix impacte tous les secteurs d’activités positivement ou négativement et directement ou indirectement».
Pour l’économisme, la principale raison qui implique le panier de la ménagère dans ce rajustement est l’augmentation du coût du transport. Le coût du transport va en effet affecter toute la chaine de distribution, que l’on soit dans les circuits directs, courts ou longs. Il va falloir payer les frais de transports plus que d’habitude.
« Les producteurs et les entrepreneurs vont vouloir remédier à la situation de leurs côtés, car il faut qu’ils se fassent des bénéfices, c’est la raison de leurs activités. La seule solution possible qu’ils vont trouver à ce moment est d’augmenter le prix de leurs produits proportionnellement aux nouvelles dépenses imposées par le transport des marchandises. Les vendeurs et les revendeurs devront à leur tour automatiquement muter leurs prix et les consommateurs qui représentent les populations ne seront donc pas épargnés. C’est une réalité qui devra prendre effet dans environ deux ou trois mois.»
conclut Ntoutou Essiane Marc.
Les explications de l’économiste rendent compte du schéma qui se dessinera dans les jours à venir au Cameroun, les citoyens lambda sont pour l’heure en panique et la ménagère en particulier, elle ne s’est pas encore remise de l’inflation du début du l’année 2022.
Possibles solutions ?
La situation est même plus critique car vouloir se reposer sur la production agricole comme il a été proposé depuis longtemps ne serait en mesure d’évincer le problème des transports. Des réflexions doivent être menées pour réguler cette situation, mais loin des 5,2% proposés. L’augmentation considérable des revenus des salariés du secteur public et privé demeure le moyen adéquat de faire face à la crise qui s’annonce.
Le gouvernement rallonge le prix des hydrocarbures
Le communiqué daté du 31 Janvier 2023 du secrétariat général des services du Premier Ministre annonce au peuple camerounais que les hydrocarbures vont augmenter en prix à partir du 1er Février 2023. Aussi au nombre de ces produits, nous avons le super qui passe de 630 FCFA à 730 FCFA, le gasoil qui devient 720 FCFA contre 545 FCFA précédemment. Ce qui correspond à des taux d’augmentation de 15,8% et 31,11% respectivement pour les deux produits. Cependant les prix du pétrole lampant et le gaz domestique restent inchangés. Ces réajustements s’établissent en raison des contraintes internationales pour ce qui concerne le marché du pétrole, dit le gouvernement qui déclare avoir «engagé en son sein avec des partenaires sociaux, des échanges constructifs approfondis visant à préserver les équilibres budgétaires, face à la flambée des prix des produits pétroliers sur le marché international.», selon le communiqué y afférent.
Aussi, voulant réguler la situation pour les ménages, les mesures annoncées se résument au maintien des prix du pétrole et gaz domestique, ainsi qu’une proposition d’une légère augmentation du SMIG, c’est-à-dire, 41, 875 FCFA contre l’actuel SMIG qui est de 36 270 FCFA. Dans la même optique un réajustement est prévu au niveau du salaire des fonctionnaires qui augmente de 5,2%. Ces mesures ne semblent pas convaincre les Camerounais d’une réduction de la vie chère car les 5,2% de salaire font face à 15,8% et 31,11% de l’essence et du gasoil.
Chanelle NDENGBE
