Telma affirme qu’étant adulte, sa mère ne peut prétendre être le centre de sa vie, de ses choix et de ses décisions, elle a donc décidé de couper tout contact avec elle.

Nous sommes à Yaoundé dans le quartier Hawaï escalier, à la rencontre de Telma, une jeune femme de 29 ans. L’idée est de comprendre après les plaintes de sa maman ce qui ne va pas, car elle a perdu tout contact avec son unique fille, qui refuse de lui adresser la parole.

«Elle n’est pas le centre de ma vie pour la dicter comme elle veut », déclare Telma sous un ton coléreux. Elle dit être à bout de la présence de sa maman dans sa vie. L’histoire commence il y a sept années,  lorsqu’elle obtient sa licence en droit privé des affaires. Telma veut continuer dans la même faculté,  mais sa maman l’oblige à faire diplomatie.

Elle entre à l’Ecole Normale d’Administration et de Magistrature, en ressort trois ans après, avec un diplôme en relations internationales. Contre son gré, Telma est intégrée au ministère des affaires étrangères mais finit par claquer la porte parce-que dit elle « je voulais devenir magistrat et non diplomate elle ne fait que me forcer à faire le désir de son cœur. ».

La goutte d’eau qui déborde le vase c’est la décision de Telma d’opter pour un nouveau job qu’elle a nommé « FEMME AU FOYER ». Telma décide de se marier contre la volonté de sa mère. Aujourd’hui mariée avec trois enfants, sa maman décide de bloquer ses cartes bancaires et lui couper toutes les vivres nécessaires. « En plus, elle n’aime pas mon mari, elle pense que c’est son argent que mon mari utilise. Oui c’est vrai, j’ai financé ses études à l’ENAM avec l’argent de ma mère et aujourd’hui on est marié n’est-ce pas mon frère une preuve que mon mari m’aime ? »  nous interroge-t-elle.

Telma est l’unique fille de sa maman issue d’une famille monoparentale.

Guy Henri BEMGA