Après la suspension des produits de la députée Nourane Foster dont une boisson éclaircissante, plusieurs  autres marques passées à la trappe, ont été rattrapées.

Il s’agit des entités en violation de la réglementation en matière de commercialisation des compléments alimentaires et boissons diététiques. Ces marques sont vendues sans autorisation, selon le ministre de la santé.

Commençons par trois entreprises très connues sur internet : Carimo, Mira Cosmétique et Ivalux Impérial.

Carimo est épinglée avec ses «compléments alimentaires et boissons diététiques : Vitamine C Glutathionne 20000mg, gélule amincissante, thé minceur 10 jours  « Yamad », thé extase».

Mira Cosmétique est également concernée par la note du ministre avec son «Gluta pur, Mukala, gélule super éclaircissante, «aphrodisiaque », gélules amincissantes Deva slim et anti cholesterol ».

Ivalux Impérial est empoignée avec le « thé Blanchivi, gelules blanchivi ».

Vita-Shop qui est une entreprise vieille de près d’une vingtaine d’année n’a pas été épargnée. Ses produits «Vitamine C, glutathionne 250mg, clinicalyouthCollagen, Betacarotten 25000UI» sont suspendus.

Et pour terminer Sisi Secret est également indexée par la mesure ministérielle.

Au sujet de l’entreprise Nourishka de la députée Nourane Foster…

Ses produits «Vitamine C, glutathion, Alpha arbutine, collagène et boisson minceur», doivent également se conformer à l’arrêté N°2001/Minsante du 22 novembre 2007 portant réglementation de la production et de la distribution des compléments alimentaires.

Il est également reproché à la jeune dame de promouvoir le rejet de la peau noire, de la perte de l’identité, elle qui devrait conforter la fierté de notre identité et protéger la santé de tous.

Il faut dire que l’alerte sur les produits éclaircissants et thé minceurs a été lancée il y a de longues années, mais le gouvernement est resté muet sur les conséquences que pouvaient entrainer ces substances sur la santé des camerounais.

Ces différentes marques ont un point commun…

L’usage du glutathion, qu’il s’agisse de gélule, de boisson éclaircissante, de substance injectable ou à usage intraveineuse. Le glutathion en question est décrit dans le communiqué de Manaouda Malachie comme substance vénéneuse, dont la manipulation ne doit se faire que par des mains expertes.  Pour les entreprises incriminées, il serait difficile d’en faire la traçabilité, d’où l’explosion des marques dangereuses.

Ceci rejoint les chiffres de l’organisation mondiale de la santé selon lesquels, 60% des crèmes éclaircissantes contiennent des produits dangereux, nocifs pour la santé.

Au Cameroun, environ 42% de femmes se blanchissent la peau, dont 25% d’étudiantes, selon l’association des nationale de dermatologie. Des chiffres qui vont aller croissants, si rien n’est fait, ce qui en soi est un problème de santé publique.

Or dans certains pays la loi interdit la commercialisation des produits éclaircissants

Nous pouvons ici citer le Rwanda qui a adopté une loi dans ce sens en 2018. Dans le pays de Paul Kagamé, commercialiser les produits éclaircissants vous expose à deux ans de prison et une amende de 3 000 000fcfa. Bien avant le Rwanda, il y a eu le Kenya, l’Afrique du Sud, le Ghana.

Dans les pays comme la Gambie, on n’a pas le droit de se dépigmenter volontairement la peau, c’est un texte de loi qui date de 1996 et qui n’a pas pu être abrogé en 2021, du fait du rejet de l’abrogation par les députés.

Dans l’union européenne, au Royaume-Uni, au Japon, l’hydroquinone est interdite. A souligner que l’arbutine contenue dans les produits présents sur le marché camerounais en est un dérivé.

Il revient donc aux pouvoirs publics de siffler la fin de la récréation pour que le blanchiment de la peau s’arrête et la fabrication des thés amincissant soit réglementée.

Chantal Mveng