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LE PANIER DE LA MENAGÈRE : LES PRIX DES POMMES DE TERRE, UN VRAI CASSE-TÊTE SUR LE MARCHÉ

Les pommes de terre, ces légumineuses produites en grande quantité dans les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest Cameroun, sont de plus en plus coûteuses dans les marchés.

Alors qu’elles se vendaient à partir de 200 FCFA le tas, ce dernier coûte désormais 500 FCFA. Le changement climatique et les prix de plus en plus élevés des engrais sont dans le viseur de cette hausse des prix.

Plus possible d’acheter un seau de 5 litres à 1000 FCFA et celui de 10 litres à 2000 FCFA. Ils coûtent respectivement aujourd’hui 1500 F et 2500 F. Les commerçantes, grossistes, ménagères affirment acheter en ce mois de novembre le sac de pommes de terre de 120 kg à 32 000 et 34 000 F au lieu de 24 000 et 25 000 F selon la qualité et la grosseur.

Peu sont celles qui arrivent à tenir le coup car, les plaintes sont nombreuses et inquiétantes. Au marché Sandaga à Douala samedi 19 novembre dernier, le seau de 15 L de pommes de terre coûte 6000 Fcfa. Les commerçantes disent acheter le filet à 25 000 Fcfa dans la ville de Dschang dans l’Ouest alors que ce dernier coûtait 15 000 Fcfa.

Selon C.D.M, un jeune agronome qui a réagi à cette préoccupation sur Griote :

«Le problème ce n’est pas forcément la cherté des instants agricole, c’est dû au changement climatique. Surtout, la campagne agricole prévue le 15 novembre a subi une perturbation, la pluie est partie depuis le 20 octobre, ce qui a perturbé les récoltes. Pour moi, je pense que ce n’est que le début car le haricot a subi le même sort… Le maïs quant à lui par manque de fertilisant  a vu sa production chuter de 50% pour la première campagne. Pour la seconde campagne, à cause de la pluie et des intrants, la production a chuté d’environ 80%. En somme, d’ici février, mars et surtout avril 2023, la vérité va sortir… » a-t-il affirmé.

Au marché Mokolo à Yaoundé une ménagère a déclaré que : «ce matin au marché Mokolo je voulais les pommes de 100 FCFA pour faire une petite entrée. Grande était ma surprise lorsque la vendeuse m’a rendu 2 pommes de terre. Finalement j’ai dû acheter pour 300 Fcfa. Le changement de prix m’a scandalisée.» dit-elle désagréablement surprise.

Les grossistes quant à eux avouent dépenser énormément pour se procurer la marchandise car, la saison sèche ne favorise pas la production maximale de la denrée et, les cultivateurs ont des difficultés pour entretenir leurs plantations à cause de la rareté de l’eau pour arroser les champs. Sans oublier aussi que, les plantes sont vulnérables aux maladies et aux insectes qui nuisent à la production.

Les engrais qui favorisent la bonne croissance des pommes ont également augmenté dans le marché. D.H.F une commerçante, nous confirme que : « le sac d’engrais qui autrefois coûtait 15 000 Fcfa coûte désormais 40 000 Fcfa. Soit une augmentation de 25 000 Fcfa ! Mais c’est dur ça. Les planteurs souffrent, s’endettent dans le but d’accroitre la production. L’Etat doit faire quelque chose sinon désastre. A 6000 Fcfa le seau de pommes c’est normal dans le but de récupérer l’argent des intrants.».

Certaines commerçantes quant à elles connaissent une baisse d’activité depuis le mois de janvier car, elles font comprendre qu’avant elles avaient juste besoin de deux jours pour écouler un sac de 120 kg. Mais à présent, la marchandise est écoulée en une semaine sans oublier les bénéfices qui ont baissé de près de 15%.

Malgré ces hausses des prix observées notons que d’autres nous signalent que dans certains endroits à l’Ouest, les prix des pommes sont accessibles. Et pour ce faire, la grossiste R.B.J affirme que :

«Ici où je suis à l’ouest, 15litre c’est 4500f, si quelqu’un veut je paye pour lui et j’expédie… Mais pour que ça revienne moi cher à la personne, il va falloir qu’elle prenne au moins deux seaux en montant ou si u as quelqu’un qui peut voyager avec.».

C’est une situation assez mal consommée par des grossistes, commerçantes et ménagères qui, ont vu leurs habitudes alimentaires changé dans les ménages affectés. Aujourd’hui, ce n’est plus à la portée de tous de pouvoir s’offrir au menu des frittes de pommes, pommes pilées, pommes cuites à la vapeur en quantité.

Anne Babeyaka

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