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LIBÉRATION DU DR DISSONGO: LE COMMANDITAIRE DE L’ENLÈVEMENT EST UN ANCIEN GARDE MALADE AUQUEL ELLE A DONNÉ SON CONTACT

Ulrich Tamto Wato, 37 ans, le plus âgé de la bande, est celui qui a organisé l’enlèvement du Dr. Olivia Dissongo.

5 hommes sont dans les mailles de la police. Ils sont placés en garde à vue à la division de la police judiciaire du Littoral. Ils sont âgés entre 22 et 37 ans. Parmi eux, un repris de justice, le nommé Roméo Kamgue.

La reconstitution des faits a eu lieu le dimanche 17 avril 2022. Le cerveau de la bande, Ulrich Tamto Wato, âgé de 37 ans, ingénieur en mécanique-auto, a pris le contact de sa victime lorsqu’il était au chevet de son cousin malade. Ce dernier était interné à l’hôpital de district de Nylon à Douala où exerce Dr Dissongo.

«Elle m’avait reçu à l’hôpital  avec un malade et on a fait connaissance et on  s’est échangé de contact»,

affirme Ulrich Wato.

Un coup de fil pour attraper sa proie…

Au bout du fil, Ulrich Tamto Wato se fait passer pour un messager du Dr. Sandjon, le président de l’ordre des médecins du Cameroun.  Il  indique à Olivia  que le Dr Sandjon est fier du travail qu’elle effectue et qu’il veut lui confier une tâche plus importante. Ils se donnent rendez-vous à la clinique de l’aéroport.

«Son soi-disant chauffeur est arrivé, il m’a appelée et il m’a dit qu’il est dehors , je suis sortie. Il m’a expliqué qu’il y a deux bâtiments de la clinique de l’aéroport. C’était au premier bâtiment, il y a un autre juste à côté et il est au deuxième bâtiment, il va m’y conduire»,

raconte Dr Dissongo.

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Ils vont partir du lieu du rendez-vous pour un appartement meublé au quartier Bonapriso dit-il, appartenant au président de l’ordre des médecins. Une fois sur place, elle se rend compte qu’il s’agit d’un piège. Elle est ligotée et menacée par ses ravisseurs, une photo d’elle est prise et envoyée à sa famille, une rançon de 200 millions FCfa est demandée pour sa libération.

Ils tentent de brouiller les pistes pour éloigner la police du lieu de séquestration…

«Nous sommes allés avec son téléphone à Edéa pour appeler la famille. Une fois à Edea, on a continué le voyage pour Kribi. On est allé jusqu’à Campo, on a continué d’appeler la famille ensuite, nous sommes rentrés sur Douala. On faisait tout ça pour embrouiller la famille et faire croire que nous sommes de l’autre côté avec elle»,

révèle l’un des ravisseurs.

Pour retrouver le Dr. Olivia Dissongo après son enlèvement survenu le 6 avril dernier, les éléments de la police judiciaire ont remonté différentes pistes qui les ont menés dans des villes telles que Edéa, Dizanguè et Kribi.  Avec la collaboration de la famille et certains proches, ils ont pu remonter jusqu’à ces hors la loi, apprend-t-on du commissaire de police Arsène Gérard Edou Essono, le chef de service des recherches et enquêtes criminelles à la division de la police judiciaire du Littoral, qui invite les populations à plus de prudence.

«Il est question d’être très prudent dans les relations que nous avons. D’éviter les relations avec les gens que nous ne connaissons pas. Et qui nous invitent quelque part».

Durant sa captivité, elle a reçu des menaces de mort pour faire pression sur la famille, afin qu’elle paie les 200 millions de CFA de rançon exigée.

«Il a dit qu’il faut mettre le numéro de ceux qui vont pouvoir donner cet argent. Et il est sorti chercher le bic et la feuille pour que j’écrive. L’autre est parti chercher la bouteille de gaz, pour que si je ne réponds pas aux questions, on m’asphyxie avec le gaz»,

explique la victime.

Dr Dissongo a été libérée le 11 avril 2022  après 6 jours de captivité. Elle est hors de danger et se porte bien. Ses ravisseurs qui n’ont reçu aucune rançon, sont hors d’état de nuire.

Rachèle KANOU

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