La présidente des femmes du MRC, a été inculpée ce lundi 23 novembre par le juge d’instruction du Tribunal Militaire de Yaoundé, pour «complicité de révolution et rébellion».
Elle a été interpellée samedi dernier avec 21 autres femmes alors qu’elles manifestaient dans les rues de la cité capitale au quartier Santa Barbara pour réclamer la libération de leur leader, Maurice Kamto. Awasum Mispa et Rosine Boyomo militantes du MRC ont été placées en détention provisoire pour six mois à la prison centrale de Kondengui et les autres femmes libérées après avoir été entendues.
La présidente des femmes a été présentée au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé hier matin pendant que Rosine Boyomo était présentée devant le Procureur du tribunal de première instance de Yaoundé. Pour avoir été inculpée des faits qui leur étaient reprochés, elles sont écrouées à la prison de Kondengui depuis lundi soir.
Les faits
Samedi 21 novembre 2020, une vingtaine de femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ont initié une marche aux encablures du domicile de leader du MRC, réclamant la fin de sa mise en résidence surveillée. C’était sous la houlette de Me Mispa Awasum, présidente des femmes de ce parti de l’opposition. Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, samedi dernier, on pouvait voir des femmes avec ou sans soutien gorge, d’autres en tenue d’Adam, marcher en scandant des chants à l’honneur de Maurice Kamto et demandant la libération de ce dernier. «kamto notre président… libérez libérez », pouvait-on entendre.
Elles ont été interceptées et conduites au commissariat de Nkoldongo à Yaoundé et au commissariat central numéro 1. C’est à la suite de cette arrestation que Mispa Awasum et Rosine Boyomo ont été placées en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui après avoir été entendues mais leurs camarades ont été libérées.
Marche du 22 septembre
Maurice Kamto est assigné à résidence depuis le 20 septembre 2020, pour avoir initié une marche pour contester les élections régionales et demander la fin des conflits dans les régions anglophones du Cameroun. Lors de cette marche, qui a été effective à Douala, de nombreuses personnes avaient été arrêtées parmi lesquelles les femmes et même une adolescente de 13 ans interpellée puis relâchée après supplications de sa maman.
Rachèle KANOU