Le crime odieux de l’enseignante et militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) continue de faire couler beaucoup d’encre, sa famille a créé une page sur le meta pour le suivi de l’affaire.
La page consacrée à la victime s’intitule «Justice pour Suzanne Zamboué » avec pour description «Pour Madame Suzanne Maffo épouse Zamboué, assassinée le 06 septembre 2023 à Yaoundé (Cameroun)». Dans cet espace, est partagé la Une des journaux, un témoignage des enfants de la défunte en anglais et français.
Ce qui a attiré notre attention est une tribune de la femme politique Alice Sadio, amie de la famille, qui parle du fils de Suzanne Zamboué, l’épouse du prisonnier politique Pascal Zamboué, coordonnateur national du (MRC). Les enquêteurs en charge de l’affaire auraient inscrit son fils qui se prénomme Cabrel dans la liste des suspects.
Le fils pointé du doigt par la police est celui qui aurait fait la découverte macabre le mercredi soir dans leur domicile familial. «Je me permets de lancer ces cris parce que j’ai appris cette nuit de la famille Zamboue que Cabrel était passé de témoin à suspect», apprend Alice Sadio à qui le jeune homme aurait également confié ce qui s’est passé le soir du meurtre. « Tout ceci se passe entre 21h et presque 23h. Je tiens de la bouche de Cabrel qui me dit que lorsqu’on a réussi à lui faire accepter que sa mère est morte, il a eu le réflexe de demander quelle heure il était. Et l’un des voisins de lui dire qu’il est presque 23h…Il m’a confié que c’est lorsqu’il essayait de sauver sa mère que la nièce de son père s’est même réveillée et l’a trouvé au salon en train d’ôter les tissus de sa bouche tout en tentant un massage cardiaque », lit-on également sur le mur Facebook de la politicienne camerounaise. Aussi, le premier réflexe de Cabrel Zamboue aurait été de secourir sa maman dans l’état où il l’a trouvée, les poings ligotés, gisant dans une mare de sang.
Crime avec technique de spécialiste selon l’amie de la famille
Alice Sadio décrie la situation et rejette radicalement les suspicions à l’égard du fils de la victime non seulement parce que connaissant le personnage, mais aussi parce que selon elle, le fait est techniquement impossible. « J’ai vu ces enfants grandir, j’ai la prétention de les connaitre. Pour avoir été leur voisine à Jouvence pendant des années mais également, camarade politique de Pascal Zamboue, leur papa pendant des décennies, d’abord au SDF, puis à l’AFP », apprend-t-elle. «Même si Cabrel était subitement devenu fou, il n’aurait pas pu ôter la vie à sa mère avec une stratégie aussi mûrie… Le meurtre n’a certainement pas été commis par une seule personne. Il faut être au moins deux ou plus pour exécuter une femme dans sa propre maison avec une telle rapidité, sans qu’elle ne puisse même avoir le temps de tousser », ajoute-t-elle. Aussi au regard de ses analyses, l’opposante exhorte les enquêteurs à faire preuve de rigueur avec l’exploitation d’autres pistes afin de retrouver les véritables assassins de dame Zamboue.
Justice est ce que tous attendent depuis la découverte macabre le 6 septembre dernier à son domicile au quartier Biyem-Assi à Yaoundé, et dans un état qui témoignait de la souffrance qu’elle avait endurée et de l’animalité dont avaient fait montre ses bourreaux. Le MRC a fait une sortie au lendemain du drame pour réclamer justice, et c’est dans le même but qu’une page a récemment été créé sur Facebook. C’est un autre torrent qui s’abat sur la famille Zamboue après la condamnation du chef de famille, Pascal Zamboue qui purge actuellement une peine de sept (ans) d’emprisonnement à la prison centrale de Kondengui suite à la marche organisée par le MRC en septembre 2020. Ce dernier avait vu son épouse pour la dernière fois à la veille de son assassinat, elle lui rendait visite à la prison.
Chanelle NDENGBE