L’actrice, productrice et chanteuse, dans une vidéo devenue virale sur le cyberespace dit avoir réussi par son travail et non par son entrejambe.
Invitée en tant qu’influenceuse à la cérémonie de clôture de la Can 2021, le dimanche 06 février 2022, sa présence n’aurait pas été du goût de certains.
«Je suis ici parce que je mérite, pas parce que j’ai léché les bottes des gens ou j’ai dû faire des courbettes… Donc je peux comprendre ta frustration, je peux comprendre ce qui te dérange, parce que surement pour arriver où tu es, pour venir prester devant ces milliers de personnes, tu as du faire des trucs.»,
lance-elle sous un ton colérique.
Des questions se posent sur son interlocuteur qui n’a pas été identifié, mais cette situation semble être la goutte d’eau qui a débordé le vase.
«Si je suis où je suis aujourd’hui, ce n’est pas à cause du pouvoir des fesses… comme vous avez l’habitude de le dire. Ne prenez pas mon silence pour une faiblesse, je vous dis ça tout le temps. Je sais d’où je viens, j’ai dû batailler, je sais comment je me suis battue pour être où je suis. Ne vous méprenez pas, ne vous fiez pas aux inepties qui se disent sur les réseaux sociaux tous les jours.».
Les débats vont bon train sur les réseaux sociaux, certains estimant que la jeune dame qui compte aujourd’hui 1 232 178 followers a obtenu sa notoriété par sa proximité avec le producteur Ebenezer Kepombia, mais les activistes des droits des femmes trouvent que c’est un raccourci.
«Encore aujourd’hui, la réussite professionnelle est l’apanage des hommes. Nous vivons dans une société sexiste et misogyne qui véhicule l’idée selon laquelle aucune femme ne peut réussir professionnellement si elle n’a pas usé de ses charmes ».
analyse Sylvie Ekobe, juriste et activiste des droits des femmes. D’ailleurs pour elle, cette situation n’est autre qu’un signe d’attardement social.
«C’est un aveu d’échec de notre société qui marginalise la femme et la considère comme un objet sexuel et c’est très grave. Apprenons à célébrer la compétence des femmes car notre société regorge des femmes talentueuses ambitieuses et compétentes qui travaillent nuit et jour pour se hisser au sommet de la pyramide.».
renchérit Sylvie.
Ces femmes qui travaillent sans repos pour s’illustrer, ont du mérite et devraient être encouragées, pensent les militantes des droits des femmes.
A souligner que le journal satirique Le Popoli avait publié un pamphlet en janvier 2021 avec une allusion au postérieur de Muriel Blanche comme atout majeur. Une publication qui avait été vertement critiquée.
Chantal Mveng
