Marthe Um Nyobe a rejoint son époux et sa coépouse dans l’au-delà ce lundi 27 novembre.
Une nouvelle qui tombe moins de deux semaines après l’inhumation de sa coépouse Marie Um Nyobe. La première veuve du héros a succombé à une courte maladie à l’âge 98 ans, un coup dur pour la famille du leader fondateur de l’Union des Populations du Cameroun (UPC).
De son nom de naissance Marie Françoise Ngo Mayack, la regrettée était la première épouse de Ruben Um Nyobe, leader de la lutte pour l’indépendance et la réunification des deux parties du Cameroun dirigées l’une par la France et l’autre par la Grande-Bretagne.

C’est à 22 ans soit en 1943, qu’elle fait la rencontre du nationaliste et convole en noces avec lui un an plus tard, c’est à dire en 1944. Au milieu des années 1950, Ruben Um Nyobe a pris une seconde épouse répondant au nom de Marie Ngo Yebga, sa compagne de lutte, décédée le 13 septembre dernier, même jour que le héros, assassiné 65 ans plus tôt.
Membre de la ligue féminine de l’UPC, contemporaine du maquis et de la lutte de son mari, Marthe Um Nyobe s’est rendue utile auprès des historiens pour la connaissance du combat qu’a mené son mari. Elle s’est investie pour que les jeunes camerounais sachent qui était l’homme qui fut lâchement assassiné par l’armée francaise près de Boumnyébel le 13 septembre 1958, pour la simple revendication farouche qu’il faisait de l’indépendance de son pays. On a ainsi vu la veuve du héros dans certains documentaires relatifs à Um Nyobe, dans les conférences au sein des universités entre autres. Autant de raison de comparer sa mort à une bibliothèque qui brûle.
Des sources proches de la famille expliquent que les deux veuves vivaient en harmonie, Marthe Um Nyobe et Marie Ngo Yebga ayant accepté de partager le même homme jusqu’à son assassinat.
Les Camerounais devront inhumer Marthe Um Nyobe, une côte du père de la nation, après avoir enseveli sa deuxième veuve Marie Ngo Yebga le 11 novembre dernier à Boumnyébel.
Chanelle NDENGBE