Dans un communiqué de presse diffusé ce 28 mars 2023, Enéo se dédouane de toute responsabilité concernant le décès du bébé, calciné dans une couveuse.
Alors que les populations de Nkongsamba et du Cameroun tout entier continuent à s’interroger sur l’origine de ce drame survenu le 10 mars à l’hôpital régional de Nkongsamba, l’entreprise en charge de la fourniture de l’énergie électrice annonce que «la couveuse s’est auto-enflammée suite à un dysfonctionnement de l’un de ses composants électriques ».
Le communiqué déclare qu’aucune anomalie susceptible d’être à l’origine de cet incident ne provient ni de la fourniture, encore moins des équipements d’Eneo. Alors aujourd’hui la question est de savoir qui est responsable de ce drame ? Jusqu’ici, aucune réponse, mais les spécialistes du domaine affirme qu’une couveuse respectant les normes ne peut ainsi prendre feu.
Récit des faits
Dans l’après-midi du 10 mars, les environs de l’hôpital général du chef-lieu du département du Moungo, ont été envahis par des pleurs. Tout semblait indiquer qu’une tragédie s’était produite dans l’enceinte de l’hôpital. Justement, un nourrisson de sexe féminin avec à peine 38 jours d’âge est décédé dans une couveuse qui a pris feu.
Morte donc calcinée dans une couveuse, il n’y pas une fin plus atroce. Les premiers indices faisaient savoir que l’incendie a été provoqué par une décharge électrique qui a affecté les matériaux de l’hôpital, a failli créer plus de dégâts, mais a rapidement été maitrisée par des techniciens. Malheureusement, elle a mis fin aux quelques jours de l’enfant. Triste et scandaleux, la nouvelle n’avait pas tardé à se répandre au point où cela paru sur les réseaux sociaux, a créé une indignation totale.
Les autorités administratives descendues sur le terrain avaient fait état d’un incendie maîtrisé.
« Il est question de ne pas céder à la panique. De tels évènements peuvent se produire. L’incendie a aussitôt été maîtrisé, mais nous connaissons la fragilité d’un nouveau-né. En trente secondes, les choses peuvent aller très vite »,
avait déclaré Yves Bertand Ndjoma, le Préfet du département du Moungo.
En effet, il y a eu coupure d’électricité ce jour-là, mais pour Enéo « aucune propagation de la surintensité /surtension n’a été matérialisée ni sur les installations de l’hôpital, ni dans le voisinage. Le régulateur de tension de la couveuse n’a subi aucun dommage et n’a véhiculé aucune défaillance sur les appareils protégés. ».
Cependant, rien n’a été dit jusqu’ici par lui ou les autres autorités locales, sur la couveuse qui abritait le nourrisson. Un mot sur celui-ci est vivement attendu lorsque dans l’opinion publique, certains pensent que la qualité de la couveuse également n’a pas joué en faveur de la survie du bébé de dame Edougou Clarisse.
Chanelle NDENGBE
