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PANIER DE LA MÉNAGÈRE : LA BANANE MALAXÉE EST DAVANTAGE RARE DANS LE MENU DES FEMMES

La banane douce  se faire rare et le prix est exorbitant sur le marché.

Autrefois considérée comme le sauveur dans les familles, la banane  est devenue chère au fil du temps et la situation s’est empirée avec l’arrivée de la pandémie du coronavirus au Cameroun.

Rendus au marché de Bonamoussadi dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala, ce mercredi 18 novembre, nous  apercevons  à peine quelques étalages fournis en banane. Des femmes venues faire le marché semblent ne pas être intéressées  par l’aliment,  pourtant très prisé autrefois à cause de son coût accessible.

«Avant le corona, le régime de banane que je prenais à 800f, 1000f, c’est le même régime que j’ai pris ce week-end à 3200f » nous  apprend dame Chancelline,  commerçante grossiste  et détaillante dans le dit marché. Sur son étalage, elle met  5 à 6 doigts de banane  à 200 f selon la grosseur.

Cette dernière nous explique que Ndjombé, lieu de  ravitaillement  dans le moungo région du littoral, n’est plus fourni et qu’elles doivent désormais se rabattre du côté de l’Ouest. Et de ce fait,  l’offre est inférieure à la demande. «Nous allons au fin fond des villages faire le porte-à-porte pour chercher  les bananes  qui ont atteint la maturité, nous allons même jusque dans les champs pour couper la banane», raconte elle.

C’est le panier de la ménagère qui en pâtit.  Avoir de la banane malaxée au menu,   depuis un bon nombre de temps,  reviens à débourser bien  plus que d’habitude, surtout que  la plupart des ingrédients qui entrent dans la préparation est  également coûteux.

«Avec 2000f, il est impossible de faire un repas de la banane malaxée pour nourrir 5 personnes et que chacun mange à satiété. Pourtant, avant c’était le sauveur. On pouvait facilement préparer ce repas même trois fois par semaine sans se plaindre et les enfants se régalaient», laisse entendre dame Sylvie.

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Sur le marché par exemple,  on trouve un oignon à 100f, or il y a moins de trois mois son équivalent  coûtait 50f voir 3 à 100f. «Le sac d’oignons camerounais  coûte  110 mille francs. J’ai porté ça hier, sans compter les frais de transport», nous confie une revendeuse,  indiquant  que ce même sac  au mois de juillet coûtait 50 mille fcfa. Mais pour ce légume,  cela peut se comprendre car  chaque année, les prix varient selon les périodes.

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L’autre ingrédient phare de la banane malaxée, le bifaga aussi appelé «Mbounga», n’est pas en reste. Le coût et la quantité donnent à refléchir.  Au marché de Bonamoussadi, l’on aperçoit sur des comptoirs, le «mbounga» disposé en tas.  4 à 5 poissons à 500f pour les plus petits et 4 à 1000f Pour les plus gros.  Même si les ménagères  disent se réjouir de la baisse  légère du prix de ce poisson séché,  il y a  plus de deux semaines, il  n’était pas à la portée de tous.

En ce moment seuls, les arachides, qui entrent dans la préparation de ce  mets originaire de l’Ouest Cameroun, ne souffrent  d’aucune augmentation ces dernières semaines.

Alimatou R (stagiaire)

 

 

 

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