Ils ont manqué les premières heures de cours de l’année 2021.
Après les congés, certains élèves ont eu du mal à se réveiller ce matin et d’autres sont partis précipitamment de la maison sans leur cache-nez.
Le respect des mesures barrière contre la Covid-19 étant de mise, aucun élève n’entrait dans l’enceinte de certains tablissements scolaires s’il n’arborait pas son cache-nez. Ils ont été refoulés en cette rentrée scolaire du deuxième trimestre.
Regroupés par cinquantaine devant leurs établissements scolaires, ces élèves attendent la réouverture du portail. Dans l’attente, ils se plaisent à raconter les échos de la fête de noël et du nouvel an. Chassés pour non-port de cache-nez, la plupart n’essaie pas de se procurer cette étoffe qui sert à se préserver contre le coronavirus. Ils espèrent la tolérance, comme ce fût le cas avant leur départ en congé.
«Avant qu’on ne parte en congé, je ne portais même plus le cache -nez mais on me laissait entrer», nous révèle une élève de la classe de 3ème du Lycée Bilingue de Deido. «Même lorsqu’on portait, c’était parfois pour traverser la barrière mais dès qu’on est en classe on enlève puisque ça étouffe», ajoute-t-elle.
Nous avons fait le constat ce matin au Lycée Bilingue de Deido et au collège privée IESBB de la ville de Douala. Deux établissements situés à un jet de pierre, l’un de l’autre.
«On m’a chassé pour le cache-nez mais je ne peux pas rentrer parce que la maison est loin. Je vais attendre devant le portail, quand on va ouvrir pour les retardataires, je vais entrer», rassure Franck, élève en classe de 4ème au collège IESBB.
Le réveil n’a pas été facile pour bon nombre d’élèves, ils disent avoir perdu le réflexe, surtout qu’en cette période, le jour se lève un peu tardivement. A 6h, il fait encore sombre. «J’ai sursauté du lit à 7h, j’avais même encore sommeil. Les travaux même que j’effectue souvent à la maison avant de sortir, je n’ai pas pu. J’ai juste pris ma douche je suis venue, mais en arrivant on fermait déjà le portail», laisse entendre une autre élève.
La rentrée scolaire a été effective ce lundi 4 janvier 2021. Un tournant décisif pour les élèves et surtout ceux des classes d’examen. Toute chose qui nécessite non seulement la discipline, mais surtout le respect des mesures barrières pour éviter de contracter la maladie à coronavirus pendant l’année scolaire.
Dans certains établissements, les mesures barrières sont foulées aux pieds par les élèves et leurs enseignants. Pourtant le président de la république camerounaise, dans son discours du 31 décembre dernier n’a pas manqué d’inviter les populations à plus de rigueur dans la lutte contre le coronavirus.
Rachèle KANOU