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SCÈNE DE PANIQUE DANS LE SUD-OUEST : AUCUN ÉLÈVE N’A ÉTÉ TUE CE 27 OCTOBRE À LIMBE

Contrairement à l’annonce qui  faisait état de 3 élèves  tués au lycée technique d’Ombe à Limbé, il n’y a pas eu la moindre attaque. 

Suite à une fausse alerte  annonçant  la présence des groupes armés dans  cet établissement scolaire, les élèves ont vidé les salles de classe dans les villes de Limbé, Buea, Tiko et Mutenguene  ce  27 octobre.

« Personne n’a été tué. Nous allons rendre grâce à Dieu parce que tout est calme pour l’instant. Ce matin,  après la dévotion matinale, les enseignants ont commencé les cours et tout était calme.  Jusqu’à ce  que les enfants commencent à fuir.  Je ne sais même pas d’où ça venait », laisse entendre Mme Mukoto Mewanu Elisabeth, proviseur du lycée technique d’Ombe à Limbé.  Ces écoles sont restées fermées toute la journée.

capture d’écran Mme Mukoto  Mewanu

Selon notre source, tout a commencé  ce matin aux environs de 9h au lycée technique d’Ombe à Limbé. Un parent venu ec cascade  remmener  son enfant à la maison, affirmant que les groupes séparatistes ont programmé d’attaquer les écoles de la ville. Face aux refus des responsables de l’établissement scolaire,  il va lancer l’alerte à d’autres parents qui vont envahir  les lieux faisant sortir leurs enfants des salles de classes. Comme une traînée de poudre, cette information qui ne serait qu’une  rumeur, va faire le tour de la ville et ses environs. Lycées, collèges,  écoles primaires et maternelles vont se vider en un clin d’œil.

 

Dans les vidéos devenues virales sur la toile, on pouvait apercevoir des enfants escalader  les barrières des établissements scolaires, courir  et certains accompagnés de leurs parents.  Tout ceci suite à une fausse alerte. L’on se demande s’il n’y a pas de forces de sécurité autour de ces écoles.

«  Je ne suis pas celle qui doit mettre la sécurité à l’école mais je sais que  c’est  le gouvernement  qui doit mettre la sécurité autour de nous », indique la proviseure.  Et de conclure «  Nous voulons étudier, nous n’avons rien à faire avec les armes. Nous prions pour les parents qu’ils aient un peu de courage pour ramener les enfants à l’école ». La psychose règne, il serait difficile pour ces enfants de retourner  en classe  dans ces conditions, selon Elisabeth Mukoto Mewanu.

ÉCOLES FERMÉES CE JOUR DANS LA VILLE DE BAMENDA DANS LE NORD-OUEST

Ce mardi, les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Bamenda ont été interdis de tout mouvement, aucun enfant n’est allé à l’école. « Tout  Mulang quater, Ntanka quater, et même Ntahang étaient  bloqué, à cause des enfants qu’on  a tué à Kumba. Personne n’est sorti. Ils ont dit que la journée était réservée pour le deuil », raconte un habitant de la ville de Bamenda. Toute chose qui a été exécutée. Dans la ville, les femmes  ont marché, arbre de paix en mains, criant leur ras-le-bol, et  pleurant les enfants tués le 24 octobre dernier à Kumba et plusieurs autres victimes de la crise anglophone.

Rachèle KANOU

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