Le film de 53 mn présente la laideur des cas de harcèlement sexuel de jeunes étudiantes encore pubères.
Pendant une année, des journalistes se sont mises dans la peau d’étudiantes des universités de Lagos et du Ghana, afin de vivre les situations de harcèlement. Comme ils en ont fait une situation normale, des professeurs d’universités exigent des faveurs sexuelles d’étudiantes contre bonnes notes, tutorat ou intégration des universités.
Les harceleurs, ne sont autres que des enseignants très réputés, censés protéger leurs apprenantes. Or dans les différentes situations capturées par caméra cachée, ces derniers sont tous des prédateurs, à la recherche de proie vulnérable.
Un enseignant piégé
Dans ce documentaire inédit, ces enseignants sans scrupule, demandent à tripoter les seins de leurs étudiantes, ils les forcent à les embrasser ou même proposent d’être des petits amis temporaires. Que ce soit dans leurs bureaux ou hors de l’enceinte de l’université, ils n’éprouvent aucun problème de conscience à exiger des rendez-vous galants avec leurs étudiantes. Le comble étant une salle spéciale à l’université de Lagos dans laquelle étudiantes et enseignants peuvent s’amouracher en toute impunité.
La présentation de ce documentaire a dévoilé les tendances perverses dont font preuve les enseignants ciblés. Il s’agit des docteurs ghanéen Paul Kwame Butakor et le Nigérian Boniface Igbeneghu. L’une de leurs victimes relate toutes les situations où les professeurs ont exigé du sexe aux étudiantes sans défense. Dans des cas plus graves, certaines jeunes femmes disent avoir été victimes d’abus sexuels.
Une journaliste sous couverture
Les autres universités africaines ne sont pas en reste. Le phénomène de harcèlement sexuel en milieu scolaire ou estudiantin est monnaie courante. Seulement, les victimes font face au musellement de leurs bourreaux et craignent de ne pas être écoutées.
Cette actualité ayant créé beaucoup de remous, le professeur Ransford Gyampo lui aussi filmé en situation indélicate, a décidé de poursuivre la BBC pour diffamation » j’ai beaucoup à dire sur cette affaire » réagit-il. Pendant que l’Université du Ghana dit mener sa propre enquête, celle de Lagos a suspendu sans tarder le conférencier et pasteur Boniface Igbeneghu.
#SexForGrades, le hashtag devenu viral, a été mentionné dans plus de 40000 tweets au Ghana au matin du 7 octobre après la diffusion du film documentaire.
Clarence YONGO
