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TUERIE DANS LE NORD-OUEST : 4 MILITAIRES MIS AUX ARRÊTS POUR AVOIR TUÉ 9 PERSONNES DONT 4 FEMMES ET UNE FILLETTE DE 18 MOIS

Les femmes et les enfants continuent de payer le lourd tribut de la crise anglophone.

4 militaires qui ont ôté la vie à ces civils méditent sur leur sort à la compagnie de gendarmerie de Bamenda.

Le drame, survenu le 1er juin 2022, dans la localité de Missong à Fungom, a entraîné la mort de 9 personnes dont 4 femmes et une fillette de 18 mois. C’est dans le département de la Menchum au Nord-Ouest au Cameroun. Une région en proie aux conflits entre des groupes armés séparatistes et forces de défense depuis 2016.

Parmi les victimes, on note également une fillette d’environ 12 mois, sauvée de justesse. Elle a été blessée lors de cette attaque et suit des soins en ce moment à l’hôpital général du district de Wum.

Ce bilan est contenu dans un communiqué signé du chef de division de la communication au ministère de la défense, Cyrille Serge Atonfack. Un rapport rendu public hier 7 juin 2022 soit 6 jours après le drame.

Que s’est-il passé le 1er juin 2022 à Missong ?

D’après le communiqué du ministère de la défense, dans la soirée du 1er juin 2022 aux environs de 18h30, «un malheureux incident» a provoqué la mort de 9 civils dans la localité de Missong , arrondissement de Fungom.

En effet, 4 éléments des forces de défense et de sécurité ont été détachés au poste avancé de ABAR, sous les ordres du commandant du 53ème bataillon d’infanterie motorisé pour une mission. De retour, dit la communication, ils vont se heurter à un groupe de civils «survoltés».

«Dans une réaction inappropriée, inadaptée à la circonstance et manifestement disproportionnée par rapport au refus de coopération des villageois hostiles, et craignant le pire pour eux-mêmes et leurs camarades disparus, les soldats, dans une réaction précipitée d’autoprotection, vont faire usage de leurs armes de dotation»,

indique le communiqué.

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière et établir les responsabilités de cette attaque meurtrière.

La crise anglophone ne cesse de faire des victimes. Les femmes et les enfants continuent de payer le prix fort de cette guerre. Il y a encore quelques jours, la sénatrice Régina Mundi après un mois de captivité a déclaré la délicatesse de cette situation de conflit qui perdure depuis 6 ans, demandant après sa libération de prendre ce problème à bras le corps.

Rachèle KANOU

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